Le débat fait rage en France : imposer les très riches dont le patrimoine dépasse les 100 millions d’euros. Plutôt que de repenser le financement du système de protection sociale français, des laudateurs zélés veulent encore créer de nouveaux impôts ! Invité matin, midi et soir, Gabriel Zucman , économiste d’extrême gauche aura pu, sans contradicteur sur les plateaux médiatiques où il était l’invité vedette, inscrire dans le débat national sa « fameuse » taxe ! Ses contradicteurs ? Des journalistes, des chroniqueurs qui l’interrogeaient avec une bienveillance idéologique, mais surtout sans pratiquement aucune connaissance du sujet ! Ce déchaînement médiatique ne place en aucun cas le débat au bon endroit. Comme le note le professeur Olivier Klein, «Les travaux de Zucman construisent une notion de “revenu économique” qui ajoute au revenu fiscal des éléments comme les bénéfices non distribués des sociétés contrôlées (valorisation / gains latents liés à des parts détenues) pour mieux estimer « ce que les très riches peuvent payer r ». Cette construction explique en grande partie pourquoi le taux effectif d’imposition apparaît fortement décroissant au sommet : on compare un impôt payé faible à un « revenu économique » élevé. » Ça n’a en réalité, c’est une évidence, aucun sens.
Or, les bénéfices non distribués ne sont pas des revenus. Et ils contribuent au renforcement des capitaux propres de l’entreprise pour permettre son développement sain. Or, précisément, l’une des grandes faiblesses des entreprises françaises est constituée par leur manque de fonds propres. Une ineptie gauchiste loin des réalités du capitalisme français. C’est le premier écueil de cette taxe qui concernerait 1800 personnes en France et porterait un coup fatal à la filière Tech de notre pays où la valeur d’une start-up n’a rien à voir avec les liquidités, les revenus de ses créateurs !
Mais, imposer à 2% les patrimoines de plus de 100 millions d’euros conduirait inéluctablement à forcer à distribuer plus de dividendes (pour les entreprises qui font des profits) puisque pour s’acquitter de cette taxe , il faudrait bien que ces très riches contribuables trouvent des liquidités, en partant du principe, qu’ils sont des actionnaires de référence. Ce faisant, c’est toute la structure financière de l’entreprise qui serait atteinte. Plus d’argent versé en dividendes, c’est évidemment moins dans l’investissement pour développer la croissance de l’entreprise, donc moins d’emplois créés. In fine, moins de rentrées fiscales pour l’Etat, déjà impécunieux. Pour régler cette taxe annuelle, l’entrepreneur pourrait aussi céder des actions au risque de voir son capital passer aux mains de groupes (étrangers) concurrents ! Ou alors, paraît-il , les actions cédées pourraient être rachetées par l’Etat. Avec quel argent ? … toujours …Les finances publiques françaises sont au bord de la faillite ! Qui plus est, notre économie basculerait, alors, dans une sorte d’économie soviétique ! Belles perspectives !
Dernière possibilité pour financer cette taxe Zucman, avoir recours à l’endettement pour trouver les liquidités nécessaires au paiement de cet « impôt sur les très riches » et compromettre à court terme l’avenir de l’entreprise.
Sur le moyen et long terme, l’effet collatéral de cette fiscalité confiscatoire découragerait tout créateur d’investir en France pour y monter un nouveau business. Lorsqu’on liste déjà les normes, les règlements, les recours pour créer une nouvelle capacité de production dans ce pays, il deviendrait suicidaire de s’y aventurer. Zucman obtiendrait alors ce qu’il cherche en réalité, l’effondrement du modèle libéral. Mais pour quel autre système économique ? Un « capitalisme monopoliste d’Etat », comme le préconisaient certains économistes communistes des années 80 ? Belles perspectives !
La Gauche a toujours eu le cynisme triomphant de présenter comme des « avancées sociales » ce qui plombe très vite l’ensemble de notre système redistributif le plus égalitaire au monde ! Nous avons quelques exemples : la retraite à 60 ans ou les 35 heures !
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