Quel pitoyable accord commercial pour l’Europe de Bruxelles ! Sa Présidente, tout sourire, a beau serrer la main de Trump avec un air satisfait , Ursula Von der Leyen a perdu la partie au nom de l’Europe . Elle va devoir encore avoir le vote des 27 pays mais l’Europe s’est bien soumise au diktat commercial de l’homme le plus puissant du monde qui considère que toute négociation ne doit comporter qu’une seule issue : sa victoire, toute sa victoire, rien que sa victoire !
Jusqu’à présent la grande majorité des produits importés d’Europe supportait des taxes de 2,5%. Avec le nouvel accord, au global , les taxes s’envolent à 15% ! Le petit technocrate bruxellois félicitera sans doute sa « Chef » en la croisant dans les couloirs de l’institution européenne. Pensez donc , Trump menaçait de coller des droits de douane à 30% ! Alors, finalement, ce n’est pas si mal ! Von der Leyen , comble de la soumission, s’est même permise de reprendre à son propre compte, les éléments de langage de Trump pour justifier qu’elle paraphait cet accord aux noms des Européens ! Le comble de langage-soumission.
En réalité, il s’agit ni plus ni moins que d’une «vassalisation», d' »une honte», «d’un fiasco»... comme le rapporte le journal français Le Figaro qui a fait le tour des réactions dans les capitales européennes. Cet accord suscite un vif rejet dans les rangs des oppositions françaises et européennes. L’Europe apparaît pour ce qu’elle est devenue depuis son envolée fédéraliste historique : un nain politique, diplomatique et maintenant un acteur secondaire de l’économie mondiale.
Alors, certes ce compromis arraché par le président américain pourrait être invalidé dans quelques semaines par la Cour suprême américaine. Et il n’a pas gagné sur tous les fronts, notamment sur le terrain réglementaire. Mais, Trump a montré sans aucune vergogne, fidèle à son fameux « America first » qu’il écrase tout sur son passage. Où est donc passée l’Organisation Mondiale du Commerce qui régente les différends commerciaux ?
Trump ne donne même plus le change de respecter en façade ses partenaires ou les accords internationaux ! Les États n’ont pas d'amis, ils n’ont que des intérêts ! Ursula Von der Leyen peut rentrer piteuse et affaiblie à Bruxelles. Jamais sans doute l’Europe n’aura été aussi humiliée par son « ex » allié américain. Jamais , l’Europe ne se sera sentie aussi petite.