L’identité d’une personne est liée à l’identité de sa patrie. Lorsque le risque de perdre sa patrie existe, la peur de perdre son identité augmente. Tout comme chaque génération transmet son identité à la génération suivante, elle est également censée transmettre fièrement cette identité à la patrie.

L’identité est une qualité absolue et un droit humain. Il ne peut être ni acheté ni vendu. Voilà la différence entre l’identité et la nationalité, que n’importe quel pays peut octroyer à des individus qui ne possèdent pas son identité.

Nous trouvons des Libanais possédant des dizaines de nationalités différentes, mais qui conservent néanmoins leur identité. Ces personnes perdent-elles leur identité simplement en acquérant d’autres nationalités ? Bien sûr que non.

Le sentiment actuel dans notre pays est que nous perdons notre identité avec l’incorporation d’autres personnes déplacées ou réfugiées dans le tissu social et démographique de nos citoyens et l’octroi de la citoyenneté libanaise qui ne constituera jamais une identité pour les nouveaux-venus ou leurs descendants.

Le pays est géographiquement petit et ne peut pas accueillir le nombre massif de personnes déplacées, en plus de la pression économique, de la rareté des ressources et de l’absence d’infrastructures, de règles et de lois réglementaires qui régissent et administrent le pays.

D’où l’idée de réévaluer, de réorganiser et de fortifier l’identité libanaise dans sa patrie, le Liban.

Bien que cette identité soit restée préservée tout au long des premières années de la république, après 1990 et la publication de l’accord de Taëf, qui a servi de nouvelle constitution, la porte a été ouverte à la naturalisation de plus de 35 000 non-Libanais et de leurs familles. Le nombre de personnes nouvellement naturalisées a atteint 100 000 ou plus. Sans entrer dans les détails sectaires sur lesquels ce chiffre a été basé, réparti entre les principales sectes du pays, il est devenu extrêmement urgent de réguler toute nouvelle évolution à cet égard, maintenant que le Liban compte plus de deux millions et demi de résidents étrangers. Ce chiffre commence à menacer l’équilibre démographique dans un pays où le nombre de citoyens libanais est d’environ cinq millions.

Les lois et les réglementations

Ce qui est nécessaire aujourd’hui, c’est la création d’un comité juridique chargé d’établir des lois sur l’identité et la nationalité libanaises, sous les grandes rubriques suivantes.

- Qu'est-ce qu'un citoyen naturalisé apporte au pays ? L'argent, la loyauté, la culture, le partage des bons et des mauvais moments, la construction de l'économie, etc.

- Quel est le lien entre nationalité et identité ?

- Établir les conditions de séjour dans le pays

- Ne pas posséder une autre nationalité

- S'intégrer à l'économie nationale, payer les impôts et obtenir les droits à la sécurité sociale.

- Codification des conditions de naturalisation et d'identité

- Fusion dans la culture nationale libanaise

- Informations complètes et exhaustives sur l'éducation civique.

- La fréquentation des enfants dans les écoles et des jeunes dans les universités libanaises

- Le serment de loyauté envers le pays

Des lois sur le travail et l’emploi sont également mises en œuvre pour protéger la main-d’œuvre libanaise et la préserver de l’exploitation non réglementée et illégale.

- Aucun étranger ne sera autorisé à travailler sans permis de travail, et seulement dans les domaines dont le pays a besoin et pour lesquels il ne trouve pas de travailleurs nationaux.

- Le travailleur du marché national paie des impôts et des factures de services.

- Remplacement de toutes les sociétés de conseil internationales opérant au Liban par des sociétés privées libanaises sous contrat avec des organismes officiels et le secteur privé.

Créer un fonds d'identité

Nous proposons également la création d'un « Fonds d'identité » pour soutenir et financer des programmes éducatifs sur l'histoire du Liban depuis le Mutasarrifiya, intensifier les activités culturelles pour protéger le patrimoine, l'histoire et les monuments archéologiques et historiques, et encourager la créativité artistique, scientifique et technologique. Assurer la préservation de l'environnement et des richesses végétales et animales. Il faut également assurer le développement des réseaux et des infrastructures de communication, soutenir les écoles et les universités, et investir dans les villages ruraux et périphériques, l'agriculture et l'artisanat, afin que le « peuple libanais » demeure et développe la véritable richesse du Liban.

Le Fonds d'identité sert également à réorganiser et restructurer le secteur public à un moment où l'État emploie une surabondance d'« employés » inutiles dont les salaires sont payés par les citoyens, les « contribuables », qui sont au nombre d'environ 100 000. Les chiffres sont choquants. Le Liban, avec une population et une économie ne dépassant pas 17 milliards de dollars par an, n’a pas besoin administrativement de plus de 200 000 employés dans tous les départements et postes (le nombre approximatif actuel dans le secteur public est de 330 000 !).

Sur ces bases, et avec la sage volonté de ceux qui dirigent l’État, il est possible de commencer à réorganiser l’identité de l’État pour refléter l’identité de l’individu libanais, permettant au peuple libanais d’être fier de son identité et de vivre avec dignité et fierté sur la terre d’une patrie qui protège cette identité.

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Définition générale de l'identité

L'identité est un concept utilisé pour désigner les caractéristiques et les attributs qui distinguent un individu ou un groupe des autres et leur donnent un sentiment d'appartenance et de continuité. L'identité peut être multidimensionnelle, varier selon le contexte et inclure généralement :

1. Identité personnelle : ce qui distingue un individu en tant que personne indépendante, comme le nom, les expériences, les valeurs et les croyances.

2. Identité culturelle : appartenance à une culture particulière qui comprend la langue, les coutumes, les traditions et la religion.

3. Identité nationale : appartenance à une patrie ou à un État, liée à la citoyenneté et au sentiment de loyauté et d’appartenance à un pays particulier.

4. Identité sociale : rôles et affiliations sociales, telles que la famille, la tribu, la classe sociale ou la profession.

5. Identité numérique : comment les individus s’identifient en ligne via leurs comptes personnels et leur comportement numérique.

En d’autres termes, l’identité est « qui nous sommes » à nos yeux et aux yeux des autres.

Composantes de l'identité nationale

1. Langue : La langue officielle et parlée est considérée comme l’un des symboles d’identité les plus puissants.

2. Religion et spiritualité : Les croyances et principes religieux ou moraux d’une société.

3. Culture et coutumes : arts, musique, vêtements, coutumes quotidiennes et traditions sociales.

4. Histoire partagée : événements majeurs, batailles, réalisations et expériences vécues par le peuple.

5. Symboles nationaux : tels que le drapeau, l’hymne national, la monnaie et les monuments historiques.

6. Système politique et juridique : constitution, lois et mode de gouvernement.

7. Appartenance géographique : la terre et le lieu qui relient une personne à sa patrie et font partie de sa mémoire et de son identité.