Plusieurs musiciens islandais ne veulent pas d’Israël parmi les concurrents de l’Eurovision. Face au refus des organisateurs, ils appellent leur pays à ne pas participer au concours de musique annuel.

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Israël n’est pas le bienvenu à l’Eurovision. À cinq mois de la compétition musicale, plusieurs musiciens islandais ont appelé leur pays à ne pas y participer, si Israël figurait toujours sur les listes des concurrents. D’après les informations de The Jerusalem Post diffusées le 17 décembre, l’Association des Compositeurs et Paroliers a envoyé un message au diffuseur public islandais, exigeant le retrait d’Israël.  

Les musiciens ont menacé de ne pas participer au concours si Israël n’était pas éliminé. L’organisation affirme se sentir « le devoir de prendre position contre la guerre et le meurtre de civils et d’enfants innocents », deux mois après l’attaque du Hamas contre Israël. 

Un concours « apolitique » ? 

En début de semaine, l’Union Européenne de Radio-Télévision (UER), organisatrice de l’Eurovision, a répondu qu’Israël remplissait les conditions de participation. « L‘Eurovision est une compétition destinée aux diffuseurs publics d’Europe et du Moyen-Orient, a répliqué l’UER. C’est une compétition pour les organismes de diffusion, et non pour les gouvernements, et le diffuseur public d’Israël y participe depuis cinquante ans. » Et d’affirmer la dimension « apolitique » de la compétition musicale « qui rassemble des publics du monde entier autour de la musique ». 

Ce n’est pas la première fois que l’Islande se fait remarquer pour ses prises de position politiques lors de l’Eurovision. En 2019, Hadari, le groupe qui représentait l’île d’Europe du Nord, avait brandi un drapeau palestinien pendant leur représentation. L’incident leur avait valu une pénalité. 

Malgré la volonté de la compétition musicale de rester « apolitique », les organisateurs avaient pourtant exclu la Russie du 66e concours Eurovision qui s’était déroulé en Italie en 2022. L’UER craignait alors « une atteinte à la réputation de la compétition », alors que Moscou avait envahi l’Ukraine quelques mois auparavant.