Le ministre des Transports a prévenu qu’il ne validera pas la décision de la maire de Paris de réduire la vitesse sur le périphérique parisien. Il s’est toutefois dit ouvert à la création d’une voie de covoiturage.
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Vers un bras de fer entre l’exécutif et la mairie de Paris ? Les deux partis ne sont en tout cas pas d’accord en ce qui concerne le périphérique parisien. Dans le cadre de son Plan climat, l’édile de la capitale Anne Hidalgo avait annoncé, le 22 novembre dernier, que la vitesse sur les voies serait limitée à 50 km/h pour septembre 2024. Mais Clément Beaune ne s’est pas montré d’accord. Au micro de franceinfo ce jeudi 7 décembre, le ministre des Transports a prévenu que cette décision ne sera pas validée. « Nous ne validerons pas la décision du périphérique à 50 km/h à la fin de l’année 2024 », a-t-il déclaré, jugeant qu’elle était « prématurée ».
? Le périphérique parisien à 50 km/h ➡️ “Nous ne validerons pas cette décision”, annonce Clément Beaune. “Ce n’est pas une bonne idée à court terme.”
— franceinfo (@franceinfo) December 7, 2023
“La moindre des choses, c’est de décider avec la région.” #8h30franceinfo pic.twitter.com/BtYrX4fvqa
« Vous allez rendre les gens fous »
D’après le membre de l’exécutif, ce choix doit d’abord être « concerté », notamment avec les autres départements d’Île-de-France. Si le périphérique est géré par la ville de Paris, il est « utilisé à trois-quarts par les Franciliens, les banlieusards », rappelle Clément Beaune : « La moindre des choses, c’est de décider avec la région, avec les départements. »
Le ministre a estimé qu’abaisser la vitesse sur le périphérique n’était de toute façon « pas une bonne idée à court terme ». Il a ensuite laissé entendre que la mairie de Paris « précipite ses annonces, peut-être pour faire oublier d’autres sujets », comme la récente polémique sur le voyage d’Anne Hidalgo à Tahiti.
Clément Beaune s’est dit néanmoins « ouvert » à la création d’une voie réservée au covoiturage sur le périphérique : « Il faut du covoiturage, il faut encourager les transports publics. » Il considère toutefois qu’un seul changement à la fois suffit. « Si vous faites en même temps la voie réservée et le périphérique à 50 km/h, vous allez rendre les gens fous », a-t-il prévenu sur franceinfo. Selon lui, Anne Hidalgo a été avisée de la décision du gouvernement.