Trump a compris que Poutine le menait en bateau. Le Président russe ne semble pas vouloir la paix en Ukraine. Il pousse l’avantage de son armée sur le terrain. Trump, dans une des envolées verbales dont il a le secret, a traité Poutine de « complètement fou ». L’escalade des mots présage souvent d’une escalade militaire. On dit que Poutine a fait positionner 50.000 hommes à la frontière de son pays pour une nouvelle offensive. Le risque d’une déflagration plus large est bien réel. D’autant que le Chancelier Allemand Merz vient de donner l’autorisation à Kiev d’utiliser ses missiles longue portée « Taurus » pour frapper le sol russe. Merz y avait inclus la France. Il a depuis modéré ses propos. Mais tout de même. L’Allemagne prend le risque de devenir co-belligérant dans cette guerre qui dure depuis 3 ans, et qui a fait des centaines de milliers de morts et menace de dégénérer en conflit plus global.
De passage à Berlin, Volodymyr Zelensky n'est pourtant pas reparti avec une promesse de livraison de missiles Taurus. C’est bien ce que le président ukrainien réclame depuis des mois. Ces missiles allemands peuvent frapper à plus de 500 km de distance, ce qui permettrait à Kiev de toucher le territoire russe en profondeur. Le pire serait alors certain.
Merz met la pression sur Poutine qui refuse toujours une négociation tripartite au niveau présidentiel. L’Europe insiste pour que Zelensky soit présent au prochain sommet de l’Otan. Les tensions s’avivent de plus en plus. L’Otan possède un article 5 très clair : si un pays de l’organisation militaire occidentale est victime d'une attaque armée, chaque membre de l'Alliance considérera cet acte de violence comme une attaque armée dirigée contre l'ensemble des membres et prendra les mesures qu'il jugera nécessaires pour venir en aide au pays attaqué… Le « jugera nécessaire » serait l’interprétation qui laisserait encore une chance à la paix. Mais pour combien de temps ?
ERE