On vous présente l’un de successeurs possibles du pape François. Aujourd’hui, le Philippin Luis Antonio Tagle, l’un des candidats de ceux qui veulent prolonger le pontificat de François.

Origine et formation

Luis Antonio Tagle est né le 21 juin 1957 à Manille, aux Philippines, dans une famille catholique modeste. D’abord attiré par la médecine, il choisit finalement la voie religieuse et devient prêtre en 1982. Il poursuit des études théologiques approfondies aux États-Unis, où il obtient un doctorat avec une thèse sur la collégialité épiscopale selon le concile Vatican II, un thème central dans l’Église moderne.

Un parcours rapide et prestigieux

Tagle se fait remarquer dans les milieux théologiques et intègre en 1997 la Commission théologique internationale, alors dirigée par le cardinal Joseph Ratzinger (futur Benoît XVI). Il est nommé évêque en 2001 par Jean-Paul II, puis archevêque de Manille en 2011 par Benoît XVI, et enfin cardinal en 2012. Il devient ensuite préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, un poste stratégique à Rome.

Un homme proche du peuple et du pape François

Surnommé le « François asiatique », Tagle incarne une Église ouverte, proche des pauvres, engagée dans le dialogue interreligieux et les grands défis sociaux (écologie, migration, justice). Très à l’aise avec les jeunes et les médias, il utilise souvent la vidéo et la télévision pour transmettre les enseignements de la foi de manière simple et vivante. Émotif, il est connu pour ses larmes lors de moments forts, et n’hésite pas à danser pendant certaines célébrations liturgiques.

Un homme apprécié mais critiqué

Tagle est considéré comme un excellent communicant, un théologien accessible et un homme de terrain, qualités précieuses pour un futur pape. Cependant, son passage à la tête de Caritas Internationalis s’est mal terminé, en raison de problèmes de gestion qui ont conduit à une mise sous tutelle par le pape François. Sa grande proximité avec ce dernier peut aussi être un frein pour ceux qui souhaitent un changement de cap.

Ses forces

- Expérience dans la curie romaine et les Églises d’Asie.

- Homme de dialogue, très apprécié des jeunes et des milieux progressistes.

- Bonne connaissance théologique et capacité à rendre la foi accessible.

Ses faiblesses

- Jugé parfois trop émotif ou fragile pour un poste aussi exigeant.

- Des doutes sur ses compétences en gestion.

- Trop proche de la ligne actuelle, ce qui pourrait accentuer les divisions au sein de l’Église.