La découverte d’un virus inédit en Chine suscite l’inquiétude des scientifiques face à la possibilité d’une nouvelle pandémie similaire à celle du Covid-19. Ce virus, baptisé « HKU5-CoV-2 », appartient à la famille des coronavirus et infecte les chauves-souris, tout en présentant des caractéristiques qui pourraient favoriser sa transmission à l’homme.
D’après le South China Morning Post, ce virus partage des similitudes avec le SARS-CoV-2, responsable du Covid-19, et cible les mêmes récepteurs humains, augmentant ainsi les risques d’un passage à l’homme et d’une propagation interhumaine.
Les recherches menées en laboratoire révèlent que HKU5-CoV-2 est capable d’infecter diverses espèces, avec un potentiel de transmission interhumaine, faisant de lui une menace potentielle pour la santé publique. L’étude a été supervisée par Zhengli Shi, virologue renommée surnommée « la femme chauve-souris » en raison de ses travaux approfondis sur les virus liés à ces mammifères. Ancienne chercheuse à l’Institut de virologie de Wuhan, elle avait déjà été associée aux études sur le SARS-CoV-2, à l’origine de la pandémie mondiale.
Publiée dans la revue scientifique Cell, une étude récente souligne que ce virus constitue une souche distincte circulant parmi les chauves-souris, ce qui appelle à la vigilance face aux risques qu’il représente. L’équipe de recherche, composée de scientifiques de l’Académie des sciences de Guangzhou, de l’Université de Wuhan et de l’Institut de virologie de Wuhan, a démontré que le virus pouvait infecter les cellules humaines, ainsi que des tissus pulmonaires et intestinaux cultivés en laboratoire.
Interrogé sur cette découverte, Marc Siegel, professeur de médecine clinique et analyste médical pour Fox News, rappelle que les chauves-souris sont des réservoirs naturels de coronavirus, augmentant le risque d’émergence de nouvelles souches. Il précise que HKU5-CoV-2 présente des similitudes avec le MERS-CoV, qui avait provoqué une épidémie limitée en 2012. Toutefois, selon lui, le niveau de menace demeure faible, car le virus semble moins virulent que le SARS-CoV-2, réduisant ainsi la probabilité d’une crise sanitaire mondiale à court terme.