Aymeric Caron a accusé le grand rabbin de France, Haïm Korsia, de faire « l’apologie de crimes de guerre ». Ce dernier a estimé au micro de BFMTV que les victimes civiles à Gaza sont « un fait de guerre qui incombe au Hamas, qui ne rend pas les otages ».
Aymeric Caron a saisi la justice contre le grand rabbin de France. Le député de La France insoumise (LFI) accuse Haïm Korsia de faire « l’apologie de crimes de guerre ». Mardi 27 août, l’élu d’extrême gauche a annoncé saisir « la procureure de la République de Paris pour signaler ces propos du grand rabbin de France faisant publiquement l’apologie de crimes de guerre à Gaza », a-t-il fait savoir dans un message sur X. Aymeric Caron a pris cette décision après l’intervention d’Haïm Korsia sur BFMTV, deux jours après l’attaque contre la synagogue à la Grande-Motte.
Ce qu’a dit le grand rabbin
Dans cette interview, le religieux a considéré que les victimes civiles à Gaza étaient « un fait de guerre qui incombe au Hamas, qui ne rend pas les otages (…), qui continue à envoyer des missiles sur Israël, qui refuse toutes les propositions d’arrêt des combats ». Haïm Korsia a également dit ne pas être « mal à l’aise avec une politique qui consiste à défendre ses ressortissants » sans avoir « à rougir de ce qu’Israël fait dans la façon de mener les combats ». Le grand rabbin de France s’est également attaqué aux Insoumis qu’il accuse d’avoir tenté d’importer le conflit israélo-palestinien en France pour « jouer sur un vote communautariste ».
Lundi, Aymeric Caron n’avait pas tardé à réagir aux propos du grand rabbin de France, qui, selon lui, « déclare tranquillement qu’il soutient le génocide en cours à Gaza, qu’il est mérité, et laisse comprendre sa détestation des Palestiniens dont il affirme qu’il est choquant de montrer le drapeau ». Dès le lendemain, le président du Crif, Yonathan Arfi, avait apporté son soutien à Haïm Korsia qu’il considère « plus républicain que tous les députés LFI ». « Aymeric Caron trahit jour après jour les valeurs de la République en attisant les divisions et la haine. Alors qui doit être condamné ? », avait-il écrit sur X.