Serge Grouard dénonce le déplacement massif des migrants en provenance de la région parisienne vers sa ville. « On n’est pas là pour compenser l’impuissance de l’État », affirme-t-il.

Le maire d’Orléans en a assez. L’édile de la ville, Serge Grouard, a pointé du doigt l’arrivée de 500 migrants délocalisés sur son territoire dans le cadre de Jeux olympiques de cet été qui auront lieu à Paris. «Orléans n’a pas vocation à accueillir la colline du crack de Paris», s’agace la maire. «Faute de renseignements officiels, j’ai donc croisé quelques chiffres recueillis auprès d’associations et du Centre communal d’action sociale de la ville d’Orléans», a-t-il expliqué lundi 25 mars devant la presse. Il affirme qu’il est «avéré que, toutes les trois semaines, un car arrive à Orléans depuis Paris, avec à son bord entre 35 et 50 personnes. Ce dispositif semble fonctionner depuis mai 2023». Selon Serge Grouard, «tout cela se fait en catimini»« On n’est pas là pour compenser l’impuissance de l’État. Au lieu de proposer des solutions, on se débarrasse du problème. S’ils sont en situation irrégulière, ils doivent quitter le territoire », conclut-il. 

Strasbourg également touchée par l’arrivée de migrants 

D’autres villes comme Strasbourg sont concernées par le déplacement de migrants entre la région parisienne et la province dans le cadre de l’organisation des JO 2024. «On n’a pas du tout été concerté, ni pour l’implantation, ni informé de la population qui y transiterait. C’est en cela que je rejoins le maire d’Orléans, le côté un peu opaque de ce qu’il se passe», raconte Floriane Varieras, adjointe à la maire écologiste de Strasbourg, au Figaro«Je comprends la solidarité territoriale», mais le problème reste «le fait qu’on ait « zéro info » et pas de moyens supplémentaires à proprement parler dans les territoires. Ça déplace le problème plus que ça ne le règle», ajoute-t-elle.