Sur France inter, Elisabeth Borne est revenue sur le vote du projet de loi immigration, adopté par le Parlement. Elle confie avoir le « sentiment du devoir accompli ».

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Le calme après la tempête. Au lendemain du vote du projet de loi immigration par l’Assemblée nationale et le Sénat, Elisabeth Borne était l’invitée mercredi 20 décembre de France inter. La Première ministre confie avoir le « sentiment du devoir accompli ». « On voulait faire voter un texte sur des mesures utiles, efficaces, attendues par nos concitoyens, avec deux objectifs : éloigner plus rapidement, plus efficacement ceux qui n’ont pas le droit d’être en France et mieux intégrer ceux que nous choisissons d’accueillir », a-t-elle déclaré.

Une division au sein du camp présidentiel ? 

Lors cette interview, Elisabeth Borne a tenu à préciser qu’il « n’est pas question de supprimer » l’Aide médicale d’Etat pour les clandestins. « Nous allons la garder. Nous avons retiré du texte du Sénat la mesure qui faisait disparaître l’AME au profit d’un dispositif qui ne nous convient pas », a-t-elle précisé. 


Malgré l’adoption du texte avec 349 voix pour et 186 voix contre, une partie des députés de la majorité s’y sont opposés comme Sacha Houlié, le président de la commission mixte paritaire et figure de l’aile gauche macroniste, ainsi que deux tiers des députés Modem. A ce sujet, la cheffe du gouvernement assure « qu’il n’y a pas de crise dans la majorité » puisque « près de 80% des députés [de la majorité] ont voté ce texte ». Elle a tenu à « remercier ceux qui l’ont voté, c’est grâce à eux qu’on peut faire adopter un texte sans les voix du Rassemblement national et qu’on n’est pas tombé dans le piège tendu par le Rassemblement national ».