Dimanche 30 juillet, la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) avait donné une semaine aux putschistes pour rétablir le président du Niger dans ses fonctions, sous peine d'une intervention militaire.
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Une menace qui ne semble pas les faire céder. Dimanche 6 août, les putschistes ont annoncé par voie de communiqué la fermeture de l’espace aérien du Niger « face à la menace d’intervention qui se précise à partir des pays voisins » dès à présent et « jusqu’à nouvel ordre », rapporte BFMTV. Les militaires ont précisé que « toute tentative de violation de l’espace aérien » entraînera « une riposte énergique et instantanée ».
Quelques jours plus tôt, le 30 juillet, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait donné une semaine aux putschistes pour rétablir le président élu Mohamed Bazoum dans ses fonctions, sous peine d’une intervention militaire. Face à cet échec des négociations, la Cédéao avait affirmé, vendredi, avoir défini les contours d’une « éventuelle intervention militaire » contre la junte nigérienne.
Un soutien du Mali et du Burkina Faso
Ce coup d’État a été condamné par l’ensemble des partenaires occidentaux et africains du Niger. Certaines armées comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire se sont dites prêtes à soutenir l’intervention militaire de la Cédéao. Mais les putschistes ont, quant à eux, reçu le soutien du Mali et du Burkina Faso.
Une partie de la population soutient également les militaires qui ont pris le pouvoir. Près de 30 000 personnes se sont rassemblées, ce dimanche à Niamey, pour apporter leur soutien aux putschistes, brandissant des drapeaux du Niger, de la Russie et du Burkina Faso.