La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a fixé un ultimatum d'une semaine aux putschistes au Niger pour restaurer l'ordre constitutionnel.
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Les putschistes ne céderont pas. Une semaine après le coup d’État militaire au Niger, le général Abdourahamane Tiani, chef de la junte, s’est exprimé lors d’une prise de parole télévisée, mercredi 2 août, relayée par BFMTV. Alors que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a fixé un ultimatum d’une semaine pour que l’ordre constitutionnel soit restauré, le général a assuré « refuser de céder à toute menace ». La Cédéao avait affirmé être prête à recourir « à la force ».
Selon le chef de la junte, les sanctions de la Cédéao sont « injustes et inhumaines » et visent à « paupériser » les Nigériens et « humilier les Forces de défense et de sécurité, le Niger et son peuple ». « Nous refusons toute ingérence dans les affaires intérieures du Niger », a-t-il affirmé.
Les Français « n’ont aucune raison objective de quitter le Niger »
Les membres de la Cédéao se sont réunis, le 30 juillet dernier, et ont ordonné un blocus économique du Niger, décidant la suspension « immédiate » de « toutes les transactions commerciales et financières » avec le pays. Des sanctions « cyniques et iniques » selon le général Tiani. Ce dernier a réaffirmé que ce coup d’État était pour le bien du pays, en vue de la dégradation sécuritaire au Niger en proie à la violence jihadiste.
Concernant l’évacuation des Français du Niger, le militaire a affirmé qu’ils « n’ont aucune raison objective de quitter le Niger » car ils « n’ont jamais été l’objet de la moindre menace ». Près de 500 Français ont déjà été rapatriés. Ce jeudi 3 août, le Quai d’Orsay a annoncé la fin de l’opération d’évacuation. Le chef de la junte a cependant dénoncé « l’usage de la force militaire » et « d’armes » lors de la manifestation, dimanche, devant l’ambassade de France. Paris avait démenti l’utilisation de « moyen létal ».