L’ancien président de la République a estimé que les émeutes commises après la mort de Nahel n’étaient pas liées à “un problème d’immigration”.

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François Hollande est revenu sur les violences qui secouent la France depuis six nuits. Sur le plateau de LCI dimanche 2 juillet, l’ancien président de la République a été interrogé sur les émeutes survenues en représaille à la mort de Nahel, tué par le tir présumé d’un policier après un refus d’obtempérer à Nanterre le 27 juin. Ces heurts seraient perpétrés par de très jeunes individus, âgés entre 14 ans et 18 ans, issus principalement des banlieues françaises. Questionné sur les violences, François Hollande a assuré : « Ce n’est pas un problème d’immigration. »

« C’est notre modèle social qu’il faut approfondir »

Le prédécesseur d’Emmanuel Macron a rappelé que les individus à l’origine des violences étaient « souvent des enfants de 3e, 4e ou 5e génération » d’immigrants. François Hollande a ainsi appelé sur LCI à « de nouveau approfondir » notre « modèle social et républicain ». Pour lui, plusieurs moyens seraient possibles pour tenter de « donner à ces individus cette fierté d’être Français ». L’ex-chef de l’État a notamment cité « l’école », le « respect des règles », la « capacité à évoluer », ou encore, « des figures représentatives des Français d’aujourd’hui ».

Pour rappel, la mort de Nahel a provoqué des émeutes d’une rare violence, souvent comparées à celles commises en 2005 après la mort de Zyed et Bouna. Pour les cinq premières nuits de violences, le ministère de l’Intérieur a recensé environ 5 000 véhicules incendiés, près de 1 000 bâtiments endommagés, 250 attaques contre des commissariats ou des gendarmeries, ou encore plus de 700 policiers et gendarmes blessés.