Les services de renseignement américain étaient au courant de la volonté du chef du groupe paramilitaire Wagner Evguéni Prigojine de se rebeller contre Vladimir Poutine.
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La Russie a vécu une crise intense en raison de la mutinerie orchestrée par le chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine. Un jour après la fin de la rébellion prononcée dans la soirée du samedi 24 juin, une nouvelle information a été dévoilée. Il y a déjà plusieurs semaines que les services de renseignement américains étaient au courant qu’Evguéni Prigojine préparait quelque chose contre l’armée russe, rapporte Europe 1 ce lundi 26 juin. La Maison-Blanche avait été informée du projet de rébellion des mercenaires.
Une guerre civile redoutée
Toutefois, Washington ne connaissait pas la nature de ce plan. De quoi inquiéter au plus haut sommet des Etats-Unis, qui redoutait une guerre civile et ses conséquences. Comme le relaie Europe 1, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, avait rappelé que voir un « grand pays comme la Russie montrer des signes d’instabilité » était « inquiétant ». « En ce qui concerne leur arsenal nucléaire, il n’y a pas eu de changements de leur part, mais nous restons extrêmement vigilants », avait repris le membre du gouvernement de Joe Biden.
24 heures sous tension
De plus, Washington aurait été surpris par la rapidité de l’action, de même que par sa finalité. Durant 24 heures, les troupes de Wagner ont pris d’assaut plusieurs sites militaires à Rostov, dans le sud-ouest de la Russie, et ont parcouru 600km afin de rejoindre Moscou. Le président russe a qualifié samedi soir cette mutinerie de « menace mortelle », parlant d’un risque de « guerre civile ». Avant que les paramilitaires n’atteignent les portes de la capitale russe, un accord a été trouvé entre Vladimir Poutine et Evguéni Prigojine. Ce dernier a finalement battu en retraite. D’après la presse russe, il est visé par une enquête pénale russe.