Lors d’une intervention sur franceinfo, le président de la République a assuré que le dialogue avec la Russie n’était pas rompu, mais qu’il n’avait pour l’heure « pas de raison » d’appeler Vladimir Poutine.
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À l’Élysée, le téléphone ne sonnera pas dans le vide. Vendredi 23 juin, le président de la République Emmanuel Macron était l’invité de franceinfo. À l’occasion d’une courte intervention qui portait sur le sommet pour un nouveau pacte financier mondial, le chef de l’État est revenu sur les relations diplomatiques entretenues avec la Russie.
« Si Vladimir Poutine m’appelle pour proposer quelque chose, je le prendrai », a assuré Emmanuel Macron, rappelant que « la France a toujours été une puissance facilitatrice et de médiation ». Pour l’heure, le président de la République a cependant indiqué qu’il « n’a pas de raison » d’appeler son homologue russe.
Emmanuel Macron estime que la Russie est redevenue une puissance coloniale
Interrogé sur l’absence de la Russie au sommet pour un nouveau pacte financier mondial, le chef de l’État a indiqué qu’il « faut d’abord qu’elle arrête la guerre et respecte le droit international ». Alors qu’une contre-offensive ukrainienne est en cours, Emmanuel Macron espère que « le temps viendra de négociations aux conditions de l’Ukraine ». Si le président de la République entend privilégier la diplomatie, il n’en a pas moins accusé la Russie de « redevenir au fond l’une des seules puissances coloniales du xxie siècle, en menant une guerre d’empire auprès de son voisin, l’Ukraine ».
Le chef de l’État a souligné que l’influence de la Russie ne s’arrêtait pas aux frontières de l’Europe, l’accusant également d’être une « puissance de déstabilisation de l’Afrique ». Emmanuel Macron a pointé du doigt les « milices privées qui viennent faire de la prédation, des exactions sur les populations civiles », notamment en République centrafricaine. Si le dialogue n’est pas complètement rompu entre les nations, le président de la République assure que la Russie ne joue, pour l’heure, « pas un rôle bénéfique pour la communauté internationale ».