Alors que la droite met la pression au gouvernement avec ses deux propositions de loi sur l'immigration, le ministre du Travail a assuré, dimanche 18 juin, que l’immigration permettait à un certain nombre de métiers de fonctionner.
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« Ces métiers n’existeraient pas sans eux ». Pendant que Les Républicains et le Rassemblement national rédigent des propositions de loi en maintenant leur refus de faire un quelconque compromis sur la régularisation des travailleurs dans les secteurs en tension, Olivier Dussopt a plaidé pour l’immigration dans certains secteurs professionnels.
Invité au micro de Radio J, dimanche 18 juin, le ministre du Travail a affirmé que « dans un certain nombre de secteurs professionnels, notre pays ne fonctionnerait pas sans immigration ». « Il faut regarder la réalité en face », a-t-il insisté. Le ministre a pointé du doigt certains métiers, « comme commis de cuisine ou femme de ménage » où « il y a 25 % de travailleurs étrangers non communautaires ».
Un bras de fer avec la droite
« Partout dans Paris, il y a dans des restaurants des hommes et des femmes qui travaillent depuis des années avec un contrat de travail légal, mais leur situation personnelle est irrégulière » a souligné Olivier Dussopt. Pour y remédier, le gouvernement ambitionne un futur projet de loi immigration qui permettrait justement de régulariser des travailleurs sans papiers qui travaillent déjà dans les métiers « en tension » comme l’hébergement-restauration, la santé ou le BTP.
Une initiative à laquelle s’oppose fermement la droite. Au cours de la semaine dernière, Les Républicains ont déposé deux propositions de loi sur l’immigration, dont l’une exclut la régularisation des travailleurs sans-papiers des métiers en tension, considérant qu’il s’agit d’un point « non négociable ». « Si dans quelques semaines nous constatons qu’il n’y a pas de compromis possible, il faudra que l’on décide si l’on présente la réforme qui est la nôtre ou si nous en restons là, sans texte », a alors réagi le ministre du Travail, en précisant que, pour le moment, « toutes les pistes sont ouvertes ».