Une enquête préliminaire a été ouverte le 2 juin dernier afin de déterminer si le microparti de Bruno Le Maire a bénéficié de dons illégaux pour la primaire de la droite de 2016, via des factures de prestataires non payées.
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Un nouveau membre du gouvernement est dans le viseur de la justice. D’après une information de Mediapart, une enquête a été ouverte le 2 juin dernier sur le financement de campagne du microparti de Bruno Le Maire. La Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) a été chargée de déterminer si des dons illégaux avaient été faits à l’égard du microparti nommé « Avec BLM », et créé pour la primaire de droite de 2016 à laquelle le ministre de l’Économie était candidat.
Le parquet de Paris a confirmé que l’enquête a été ouverte pour les chefs de « participation au financement d’un parti politique par une personne morale par dons ou fourniture d’avantages à un prix inférieur à ceux habituellement pratiqués » et pour « acceptation par le parti politique de ces mêmes avantages ».
D’importantes dettes annulées
Bruno Le Maire avait connu un échec cuisant à la primaire de droite, en arrivant en cinquième position avec 2,4 % des voix. Le chef de Bercy avait ensuite connu des difficultés pour éponger ses dettes, malgré des appels aux dons.
Selon Mediapart, le microparti avait récolté 2 millions d’euros. Et plus d’une dizaine de factures de prestataires non réglées seraient donc questionnées. Les plus grosses dettes annulées proviennent notamment de deux spécialistes de la communication politique. Experian aurait annulé sa dette à hauteur de 24 990 euros, et Catch Digital Strategy à 9 000 euros. Le microparti avait été interrogé par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Lors de son audition, « Avec BLM » avait expliqué que les dettes avaient été annulées en raison du dépassement du délai de prescription légal de cinq ans.