Après qu’un demandeur d’asile syrien a attaqué au couteau, jeudi 8 juin, 6 personnes dont 4 enfants de moins de trois ans dans une aire de jeux à Annecy, la droite a appelé à faire preuve d’une plus grande « fermeté » sur les conditions d’accueil en France.
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Un drame qui aurait pu être évité ? C’est la question que pose la droite après l’attaque au couteau qui a fait six blessés, dont quatre enfants, jeudi 8 juin. L’assaillant, un migrant syrien bénéficiant d’une carte de résident en Suède, était présent sur le territoire depuis huit mois. Il avait effectué une demande d’asile auprès des autorités françaises, qui lui a été refusée le 4 juin dernier, quelques jours avant qu’il ne passe à l’acte.
« Cet individu n’aurait jamais dû être en France », a fustigé Éric Ciotti sur le plateau de France 2, vendredi 9 juin. Le patron des Républicains a remis sur la table l’idée d’un « bouclier constitutionnel », permettant de déroger au droit international sur les questions migratoires. La France ne doit plus « se soumettre à des règles qui nous sont imposées et qui sont inadaptées », a-t-il finalement conclu.
« L’UE doit se mêler de ce qui lui a été confié »
Le jour de l’attaque, Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR, avait écrit sur son profil Twitter qu’il était « indispensable que les demandes d’asile soient effectuées en dehors du sol national ». Alors que le projet de loi sur l’immigration doit être étudié fin octobre au Sénat, la droite républicaine espère ce nouveau drame obligera l’exécutif à « oser une vraie réforme ».
Du côté du Rassemblement national, Marine Le Pen a pointé du doigt sur Europe 1, vendredi 9 juin, une « défaillance » à l’origine de la présence du suspect sur le territoire français et a réclamé un « rétrécissement du droit d’asile face à des critères élargis à l’extrême ». La présidente du groupe s’en est également prise au fonctionnement de l’Union européenne : « L’UE doit se mêler de ce qui lui a été confié, mais ne peut pas s’attribuer les pouvoirs qui doivent dépendre des gouvernements nationaux », a-t-elle condamné.