Eric Adams, souhaite compenser financièrement les New-Yorkais qui accepteraient d’héberger des demandeurs d'asile chez eux. Une mesure qui pourrait coûter plusieurs milliards de dollars à la ville.
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Il n’y a pas qu’en Europe que la question de l’asile est au cœur de l’actualité. L’Amérique est, elle aussi, confrontée à une crise migratoire de grande ampleur. Et alors que la ville de New York fait face à un manque criant de logements, la mairie s’efforce de trouver des solutions « innovantes » pour héberger les nombreux migrants qui continuent d’affluer dans la Grande pomme. Ainsi, comme l’indique le Daily Mail, le 5 juin, le maire de la ville, Eric Adams, a proposé un concept de « résidence privée » qui verrait la mairie rémunérer, à hauteur de 125 dollars la nuit, les propriétaires qui accepteraient d’accueillir des demandeurs d’asile chez eux.
L’édile a fait cette déclaration lundi 5 juin dans la foulée de l’annonce d’un partenariat noué avec les lieux de culte de New York, qui se sont engagés à accueillir des migrants au sein de leurs murs. Comme l’a expliqué le maire, les lieux confessionnels serviront de centre d’accueil avant de transférer les migrants chez des particuliers qui « ont des chambres libres ». La mesure n’est pas anodine et représente une vraie charge financière pour la ville. Du propre aveu d’Eric Adams, le projet de « résidence privée » pourrait en effet coûter plus de quatre milliards de dollars.
Un coût estimé à plus de quatre milliards de dollars
Près de 70 000 migrants sont arrivés à New York en un an. Un chiffre en hausse constante suite à la décision de plusieurs gouverneurs Républicains de transférer les migrants arrivant à la frontière mexicaine vers les villes dirigées par les Démocrates. Ainsi, New York n’est pas la seule ville à faire face à une crise migratoire. Comme le montrait la BBC le 15 mai, Chicago connaît toutes les peines du monde pour loger les milliers de migrants qui sont arrivés en un an.
Quoi qu’il en soit, l’annonce du maire de New York n’est pas passée inaperçue auprès de ses administrés. Comme l’indique le Daily Mail, le projet a provoqué la colère de nombreux résidents de la Grande pomme, incrédules quant au timing de cette mesure, alors que la ville peine à se relever des conséquences économiques et sécuritaires engendrées par la pandémie et les manifestations du mouvement Black Lives Matter.