L’ambassadeur du Liban à Paris, Rami Adwan, est visé par une enquête pour viol et violences volontaires après les plaintes de deux de ses anciennes employées, avec qui il entretenait des liaisons.
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La France a réclamé ce lundi 5 juin la levée de l’immunité diplomatique de l’ambassadeur du Liban à Paris, Rami Adwan. Ce dernier est au centre d’une enquête pour viol et violences volontaires. « Face à la gravité des faits évoqués », le ministère des Affaires étrangères avait déjà parlé vendredi 2 juin de la levée immunitaire du diplomate, la considérant « nécessaire pour faciliter le travail de la justice française », relate Le Figaro.
Le récit des victimes présumées
Une enquête a été ouverte contre Rami Adwan après les plaintes de deux anciennes employées de l’ambassade, avec qui il entretenait des liaisons. La première victime présumée, engagée en tant que rédactrice, avait d’abord signalé à la police en 2020 des violences commises par le diplomate à son encontre. La jeune femme de 31 ans n’avait toutefois pas voulu porter plainte pour ne pas entacher la réputation de l’ambassadeur, marié et père de famille. Elle a confirmé entretenir une « relation amoureuse » avec le diplomate, qui exerçait des « violences psychologiques et physiques avec humiliations quotidiennes ».
En juin 2022, la jeune femme a cette fois porté plainte pour un viol commis en mai 2020 dans l’appartement privé de Rami Adwan. Dans sa plainte, consultée par Le Figaro, elle a indiqué avoir refusé un rapport sexuel, et avoir crié et pleuré.
La seconde femme âgée de 28 ans a porté plainte en février dernier. Elle dit avoir rapidement tissé des liens avec Rami Adwan après son arrivée à l’ambassade en tant que stagiaire. Dans le cadre de cette relation, la victime présumée dit avoir subi des violences physiques, le plus souvent commises après le refus d’un rapport sexuel. Selon elle, Rami Adwan aurait tenté de la percuter avec son véhicule après une dispute survenue au Forum pour la Paix à Caen en septembre dernier. Le diplomate aurait également essayé de l’étouffer chez elle en enfonçant son visage sur son lit en décembre dernier.
Des enquêteurs dépêchés par Beyrouth
Samedi 3 juin, le Liban a annoncé l’envoi d’une équipe d’enquêteurs à Paris pour « recueillir les témoignages du personnel de l’ambassade » et questionner Rami Adwan. L’avocat de ce dernier, Me Karim Beylouni, a d’ailleurs déclaré que son client niait les faits en bloc, assurant avoir simplement entretenu « des relations amoureuses émaillées de disputes et de ruptures » avec ces deux femmes.