Lundi 29 mai, Éric Piolle a demandé que soient supprimés du calendrier les jours fériés chrétiens pour les remplacer par des jours fériés « laïques ».
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« Nous pouvons rendre notre calendrier plus pluraliste. » Lundi 29 mai, le maire écologiste de Grenoble Éric Piolle a demandé sur l’antenne de BFM TV que soient supprimés du calendrier les jours fériés chrétiens pour les remplacer par des jours fériés « laïques ». Le maire EELV réagissait au recensement d’élèves absents pour la fête musulmane de l’Aïd al-Fitr dans les établissements scolaires de Toulouse. Aussi en a-t-il profité pour faire une proposition pour le moins particulière : « Supprimons les références aux fêtes religieuses dans notre calendrier républicain : déclarons fériées les fêtes laïques qui marquent notre attachement commun à la République, aux révolutions, à la Commune, à l’abolition de l’esclavage, aux droits des femmes ou des personnes LGBT », a plaidé l’édile écologiste.
Faire de l’anniversaire de l’adoption du mariage gay un jour férié
Éric Piolle a proposé un certain nombre de jours qui devraient, selon lui, devenir fériés. Il propose notamment comme date celle du 27 avril, date de l’abolition de l’esclavage en 1848, déplorant que cette date ne soit chômée que dans les départements d’outre-mer. Plus incongru, Éric Piolle propose de rendre férié le jour de l’adoption du mariage gay, le 17 mai 2013.
Des propositions qui ont fait bondir la droite. Le député européen et vice-président exécutif de Reconquête, Nicolas Bay, a ainsi estimé que l’idée du maire de Grenoble relevait de la « provocation ». « Les jours fériés correspondent à notre histoire et à notre culture. La France est chrétienne, c’est une réalité. Elle a été baignée par le christianisme pendant des siècles et des siècles », a tonné le parlementaire national-conservateur. Une position partagée par le sénateur Les Républicains Stéphane Le Rudulier, qui a taclé cette proposition de changement des jours fériés : « Vouloir les supprimer, c’est faire exactement ce qu’a entrepris Robespierre sous la Terreur, ou le communisme soviétique », a critiqué le sénateur.