Le Quai d’Orsay a annoncé la libération des otages français Benjamin Brière et Bernard Phelan, détenus durant de longs mois en Iran. Quatre Français sont encore retenus par les autorités du pays.
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Les otages français Benjamin Brière et Bernard Phelan ont enfin été libérés de prison en Iran et sont en route pour la France. Le Quai d’Orsay a annoncé la nouvelle ce vendredi 12 mai, dans un communiqué dont se fait l’écho Libération. Dès leur sortie de prison, les deux détenus ont été pris en charge médicalement.
Trois ans et sept mois derrière les barreaux
Benjamin Brière était emprisonné depuis trois ans en Iran. Il avait été arrêté en mai 2020 pour avoir pris des « photographies de zones interdites » à l’aide d’un drone dans un parc naturel du pays. Puis, le Français de 38 ans avait été condamné à huit ans de prison pour « espionnage », rappelle Libération. Benjamin Brière avait été incarcéré dans la prison de Valikabad, à Mashhad dans le nord-est de l’Iran, où il vivait dans des conditions difficiles. Il avait entamé une grève de la faim fin janvier. À la mi-février, Benjamin Brière avait été acquitté en appel mais n’avait pas pu quitter la prison.
Concernant Bernard Phelan, ce Franco-Irlandais de 64 ans était détenu depuis sept mois dans la même prison que Benjamin Brière. À peine quelques jours après le début des protestations en lien avec la mort de Mahsa Amini, Bernard Phelan avait été arrêté le 3 octobre 2022 pour avoir « fourni des informations à un pays ennemi », selon les autorités iraniennes. Il effectuait pourtant un voyage d’études dans le cadre de ses activités de consultant pour un tour-opérateur, relate Libération. Bernard Phelan a toujours démenti les accusations à son encontre. Au début du mois de mars, sa soeur avait alerté que le pronostic vital du prisonnier était engagé, en raison de problèmes cardiaques et de vue.
Quatre Français toujours emprisonnés
Au moins quatre otages français sont encore retenus en Iran. Il s’agit de l’enseignante Cécile Kohler et de son conjoint, Jacques Paris, d’un consultant nommé Louis Arnaud, et d’un autre Français dont l’identité n’a jamais été révélée