Israël bombarde en partie la Syrie qui après les Alaouites voient les Druzes visés par le nouveau régime syrien. Le peuple gazaoui meurt chaque jour un peu plus , pris entre les bombes de Tsahal et le cynisme meurtrier du Hamas. L’Iran avance avec prudence face à la pression américaine sur la négociation nucléaire. Taïwan attend de connaître son destin face à la menace chinoise. Les mouvements islamistes progressent en Afrique. Ailleurs, la crise se creuse : Jusqu’où va aller l’escalade politico-diplomatique entre la France et l’Algérie ? On avait cru la crise entre les mains présidentielles, des deux côtés de la Méditerranée, rendant plus sereine une sortie de cette crise diplomatique aiguë. Mais voilà que l’expulsion quasi simultanée de diplomates français d’Alger et d’algériens de Paris pousse encore plus loin l’affrontement diplomatique. La question se pose de plus en plus avec acuité depuis qu’Alger a refusé la liste écrite par le gouvernement français concernant l’expulsion d’Algériens condamnés en France et sous le coup d’OQTF ( Obligation de quitter le territoire français).Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, cible du pouvoir algérien, a immédiatement rétabli les visas pour les passeports diplomatiques du pouvoir militaire. Jusqu’à présent, les officiels algériens n’en avaient pas besoin sur leur document de voyage.De son côté, le ministre français de la Justice ( et ancien ministre de l’Intérieur), Gérald Darmanin, récemment en voyage officiel au Maroc , a déclaré qu’ Il fallait « rappeler notre ambassadeur et mettre fin aux passeports diplomatiques». La crise entre les deux pays prend chaque jour un peu plus de gravité et certaines voix à Paris demande l’abrogation pure et simple du « traité de 1968 » qui offre d’amples facilités pour les ressortissants algériens en France . Le Président Macron s’y oppose . Mais Bruno Retailleau, nouvelle star politique de la Droite française républicaine menaçait de de démissionner. Un dilemme cornélien pour l’ancien sénateur de Vendée qui brigue la présidence de son mouvement politique à Laurent Wauquiez qui l’attend, lui, de pied ferme pour cette élection interne au mois de Mai prochain. De l’issue de cette consultation sortira, pour Les Républicains, le nom du futur candidat à la présidentielle de 2027. Globalement, la « crise algérienne » se transforme en crise politique intérieure française . Même si Bruno Retailleau, le ministre français de l’Intérieur, semble avoir retenu la leçon de propos aventureux sur sa volonté de dénoncer certains accords historiques avec Alger.

Reste que sur la question de la « réponse graduée » que la France imposerait à l’Algérie sur le dossier des OQTF, mais sur bien d’autres sujets, rien n’est tranché ! Le gouvernement français donne de plus en plus l’impression d’être à la dérive : sur la retraite à 62 ans , sur les mesures de rétorsion contre l’Algérie, sur le voile dans le sport … les ministres du gouvernement Bayrou ont des avis opposés. Et le font savoir publiquement. Ce gouvernement court comme un canard sans tête. La censure le guette à l’Assemblee nationale. Car les observateurs politiques finissent par se demander qui le soutient encore .

La Gauche française est entrain de faire scission définitivement avec l’extrême-Gauche du leader, Jean-Luc Mélenchon. Un député socialiste, expulsé de deux manifestations par des soutiens de la France Insoumise du même Mélenchon , a mis le feu aux poudres ! Jerôme Guedj , qui prône une solution à deux États, soutien affirmé du peuple palestinien a été expulsé de ces manifestations parisiennes parce que certains manifestants lui ont reproché d’être…. Juif …

Pendant que la leader populiste, Marine Le Pen attend que la justice tranche sur sa peine et son éligibilité pour 2027 dans l’affaire des « assistants du Parlement européen ». Le jugement est attendu à la fin du mois de juillet 2026, en appel. Son dauphin Jordan Bardella se prépare . Il l’affirme et le revendique . Pour leur dernier meeting en date , le 1er mai à Narbonne, les deux leaders nationalistes ont joué l’unité ! À Marine le discours politique du Chef , à Jordan , les questions sociales en ce jour des Travailleurs !

Pendant ce temps , Emmanuel Macron reprend des couleurs dans les sondages. Sa mise sous pression du peuple français face à la « menace russe », lui permet d’engranger les « dividendes politiques de la guerre » en Ukraine. On dit qu’il s’intéresserait aussi à l’élection du prochain Pape, tout en lançant en même temps une « nouvelle convention citoyenne » sur les horaires scolaires ! Bientôt, il interviendra sur la façon dont la vidéo d’arbitrage au football est porteuse ou pas d’amélioration dans le déroulement du championnat français ! On croit rêver !

Macron ne fait que saturer l’espace médiatique pour occuper encore la scène politique… alors que devant lui la salle est vide !

Pendant ce temps , l’économie française fait du surplace : les incertitudes politiques et géopolitiques mondiales sont trop importantes. L’Europe se cherche un destin commun autour de l’idée d’une défense commune. Il y a bien loin de l’idée à l’action. La France enchevêtrée dans le « magma fédéraliste » européen n’est plus maîtresse de son propre destin national.

Pendant ce temps , l’ «Amérique de Trump » est de retour et le « Sud global » se structure autour de l’Inde, de la Chine et de la…Russie. Le Président américain a posté sur son réseau social, une image de lui, générée par Intelligence artificielle, le représentant en Saint-Pere sur le trône de Saint-Pierre. Lorsque toutes les limites sont franchies, les bornes deviennent inutiles.

Pendant ce temps , Alger va adopter un projet de mobilisation générale pour passer de la paix à la guerre . Par crainte d’un conflit régional ou d’un nouveau soulèvement intérieur d’ampleur?

Le monde va mal . Washington vient de dealer avec Kiev un accord de partage des minerais ukrainiens. Pour exploiter ces gisements, Trump a besoin d’imposer la paix sur place . Le bruit des marteaux piqueurs ne peut supporter celui de l’artillerie lourde. Tout le cynisme commercial de Trump est là ! Les groupes américains rafleront aussi les contrats de la reconstruction. Le « deal » a supplanté la diplomatie et les échanges politiques. Les pays n’ont pas d’amis. Ils n’ont que des intérêts. Le monde va mal.

ERE