Le ministère sud-coréen de la Défense a annoncé ce vendredi que 200 obus d’artillerie avaient été lancés par la Corée du Nord. Située à seulement 10 km, l'île de Yeonpyeong est en cours d’évacuation.

Valeurs Actuelles

Nouvelles tensions dans la péninsule coréenne. La Corée du Nord a tiré quelque 200 obus d’artillerie proche d’une île de Corée du Sud, relaie BFMTV. Le ministère sud-coréen de la Défense a annoncé la nouvelle ce vendredi 5 janvier lors d’une conférence de presse : « Environ 200 obus d’artillerie ont été tirés par la Corée du Nord (près) de l’île de Yeonpyeong. » Cette île est située à seulement 10 km des côtes nord-coréennes. Selon des responsables, les habitants ont été appelés à évacuer. Une autre île, Baengnyeong, est également en cours d’évacuation. « Nous faisons des annonces d’évacuation en ce moment », a confirmé un responsable de Baengnyeong qui a précisé qu’un exercice naval par l’armée sud-coréenne était prévu. Séoul a dénoncé une provocation de la part de Pyongyang, prévenant que des mesures « appropriées » seraient prises.

Un point de non-retour ?

Ces tirs d’obus interviennent quelques heures après l’appel du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un d’augmenter la production de lanceurs de missiles. Lors d’une visite dans une usine d’armement, il aurait évoqué une « confrontation militaire » avec la Corée du Sud et les Etats-Unis, révèle l’agence d’Etat KCNA, relayé par BFMTV. À la fin du mois de décembre, Kim Jong-un avait déjà demandé à ce que les préparatifs militaires s’accélèrent pour une « guerre » pouvant « être déclenchée à tout moment ».

Ce n’est pas la première fois qu’autant d’obus sont tirés depuis la Corée du Nord. En 2010, 170 obus d’artillerie avaient été lancés vers l’île de Yeonpyeong. Quatre personnes avaient été tuées, dont deux civils. Depuis 2018, les deux Corées tentaient de se rapprocher. L’ancien président sud-coréen Moon Jae-In et Kim Jong-un se sont rencontrés à trois reprises. Cependant, les relations se sont depuis détériorées depuis que Pyongyang a lancé un satellite espion poussant Séoul à suspendre en partie un accord militaire de 2018 qui visait à calmer les tensions.