Donné un temps démissionnaire pour son opposition à la loi immigration, le ministre des Transports a indiqué qu’il souhaitait participer aux « combats à mener » sur le texte très controversé.
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Clément Beaune a mis les choses au clair. Un peu plus de deux semaines après l’adoption de la loi immigration au Parlement, le ministre des Transports est revenu sur ce texte auquel il est en partie opposé. Dans un entretien au Parisien mercredi 3 janvier, il a assuré qu’« il y a encore des combats à mener » sur la loi immigration. « Est-ce que je pense qu’après avoir beaucoup échangé avec la Première ministre, on a fait évoluer le texte dans la bonne direction ? Oui. Est-ce que c’est terminé ? Non, il y a encore des combats à mener. Est-ce que je veux y participer ? Oui », a fait savoir le ministre de l’aile gauche de l’exécutif.
Des mesures à revoir
D’après Clément Beaune, il serait nécessaire de « revenir sur le principe de la caution étudiante », de « revoir la mesure sur l’Aide personnalisée au logement (APL) » mais également d’« éviter tout nouveau débat sur l’Aide médicale d’Etat » pour les clandestins.
Avant le vote au Parlement, le ministre était donné un temps démissionnaire du gouvernement pour ses désaccords avec plusieurs mesures de la loi immigration. Auprès du Parisien, il a pourtant balayé toute envie de quitter l’Élysée : « Après un combat difficile, mon tempérament c’est de remonter sur le ring. » Clément Beaune souhaite désormais un « dépassement » du clivage droite-gauche, alors que le texte a été voté grâce au soutien, entre autres, des Républicains et du Rassemblement national. De quoi diviser davantage la macronie.
Plusieurs menaces de démissions
Comme Clément Beaune, d’autres ministres menaçaient de remettre leur démission si la loi immigration était votée. C’était le cas de son collègue à la Santé Aurélien Rousseau, de Patrice Vergriete au Logement ou encore de Sylvie Retailleau en charge de l’Enseignement supérieur. Finalement, seul Aurélien Rousseau a quitté son poste. Il a depuis été remplacé par l’ancienne ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des professions de santé, Agnès Firmin-Le Bodo.