VIDÉO. Lors de l’examen du projet de loi immigration à l’Assemblée nationale, l’Insoumis Ugo Bernalicis a violemment interrompu la séance, provoquant notamment une « altercation physique » avec un autre parlementaire.

Valeurs Actuelles

Jeudi 30 novembre, le projet de loi immigration était examiné lors d’une séance à l’Assemblée nationale. Plusieurs parlementaires étaient réunis afin d’examiner le texte, porté par Gérald Darmanin. Au cours de la séance, le député LFI Ugo Bernalicis a fait irruption, réclamant une « suspension » afin que les parlementaires se rendent en séance publique, où se déroulait en parallèle la niche parlementaire de La France insoumise, a appris Le Figaro.

C’est avec rage et violence que l’Insoumis a fait passer son message. « Il faudra employer la force physique si vous voulez me virer ! Je resterai là tant qu’elle ne sera pas suspendue », a-t-il hurlé dans le petit cénacle. « C’est la démocratie ! Oh ! Qu’est-ce qu’il faut pour que ça monte au cerveau ? Vous ne réunirez pas cette commission pendant qu’un texte est examiné ! » a-t-il poursuivi, tapant du poing sur l’une des tables.


Des menaces envers une députée

Face à lui, le président de la commission des lois, Sacha Houlié, a refusé de suspendre la séance. Après tout, aucun vote n’était prévu à ce jour, et donc la présence des parlementaires n’était pas obligatoire et nécessaire. Ces derniers étaient, par ailleurs, libres de quitter la séance et d’assister à la niche parlementaire de La France insoumise s’ils le souhaitaient. Face à cet accès de violence, la députée de Mayotte, Estelle Youssouffa (Liot), a tenté de calmer l’Insoumis.

« Elle voulait calmer les esprits et il l’a menacée, a bombé le torse devant elle en hurlant », a raconté un parlementaire au Figaro. Une « attitude irrespectueuse, inappropriée et même violente », a de son côté fustigé le député Yoann Gillet (RN). Quelques minutes plus tard, lorsque Christophe Naegelen (Liot) a tenté de présenter son amendement, Ugo Bernalicis a continué de hurler, debout au milieu de la pièce. L’élu du Nord s’est finalement positionné devant le député, afin de l’empêcher de s’adresser à la présidence.

Sacha Houlié va demander « des sanctions »

Christophe Naegelen, exaspéré face à ce comportement, a alors saisi le bras d’Ugo Bernalicis et a commencé à son tour à monter le ton, affirmant qu’il comptait bien défendre son amendement. Finalement, une huissière a séparé les deux hommes et le député Liot a pu poursuivre « dans un brouhaha de dingue », a-t-il indiqué à nos confrères.

Cette « altercation physique très claire », comme l’a décrit un autre parlementaire, a été la goutte de trop pour Sacha Houlié. Ce dernier a annoncé au Figaro vouloir saisir la présidence de l’Assemblée nationale pour les « troubles graves » et le « bazar incroyable » causés par l’Insoumis. « Je demanderai des sanctions », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il défendrait l’adoption de ces sanctions mardi prochain devant la conférence des présidents.