Invité de BFMTV, jeudi 30 novembre, le président du Rassemblement national a reproché au garde des Sceaux son comportement de « chef de gang » qui passe « son temps à insulter » son parti.
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« C’est le cinéma de monsieur Dupond-Moretti. » Jeudi 30 novembre, Jordan Bardella était invité sur le plateau de BFMTV. Son passage a fait suite à celui, quelques heures plus tôt, d’Éric Dupond-Moretti. Le ministre de la Justice avait accusé le Rassemblement national d’« exploiter » et de « racialiser » la mort du jeune Thomas, 16 ans, poignardé à Crépol. En réponse, Jordan Bardella a accusé le garde des Sceaux de se comporter en « chef de gang ».

« Il passe son temps à insulter, injurier non pas seulement le premier parti d’opposition [le RN, ndlr], mais aussi des gens qui depuis des années critiquent les dérives du laxisme judiciaire », a dénoncé le président du Rassemblement national. Ajoutant que le ministre faisait du « cinéma », le député a également estimé que ce dernier était « un très bon acteur, un très bon comédien, mais un piteux ministre de la Justice ».

« Nous restaurerons l’autorité de l’État »

Jordan Bardella a également tenu à clarifier certains propos entendus depuis plusieurs jours, qui laisseraient croire que, si Marine Le Pen avait été élue lors de la présidentielle de 2022, certains drames n’auraient pas eu lieu. « On ne peut pas mentir aux gens », a-t-il affirmé. « Je n’ai jamais dit que le risque zéro n’existait pas. Je dis que nous restaurerons l’autorité de l’État et nous mettrons en place une politique pénale implacable et dissuasive », a nuancé le candidat RN aux prochaines élections européennes.

Le député a, de plus, pointé du doigt le comportement « hors-sol » d’Emmanuel Macron qui, après la mort de Nahel, se demandait « qui avait vu venir les émeutes », et la « déconnexion » du gouvernement.

La plainte de Marine Le Pen en préparation

Le président du Rassemblement national est finalement revenu sur la plainte déposée par Marine Le Pen contre le garde des Sceaux. « Elle est en train d’être préparée et sera déposée », a affirmé Jordan Bardella. Lors d’une séance à l’Assemblée nationale, mardi 28 novembre, Éric Dupond-Moretti avait accusé le RN d’opposer « la France rurale » à « la France des cités et des Mohamed » et d’avoir « des identitaires, des nazillons, des racistes et des antisémites » au sein de son parti.

« J’en ai assez que le mouvement représentant 42 % des gens qui ont voté pour Marine Le Pen lors de l’élection présidentielle se fasse en permanence insulter, mépriser, cracher au visage par monsieur Véran, madame Borne et monsieur Dupond-Moretti », a finalement fustigé Jordan Bardella.