Dans une circulaire publiée le 22 novembre dernier, Élisabeth Borne demande aux ministres, secrétaires d'État, ainsi qu'aux directeurs et membres des cabinets d’installer la messagerie sécurisée Olvid sur leurs appareils électroniques.
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Élisabeth Borne souhaite « renforcer la sécurité des échanges qui peuvent contenir des informations confidentielles ». Pour ce faire, la Première ministre a publié une circulaire, le 22 novembre dernier, adressée aux ministres, secrétaires d’État, ainsi qu’aux directeurs et membres des cabinets, pour qu’ils installent la messagerie sécurisée Olvid sur leurs appareils électroniques, rapporte Le Point ce mercredi 29 novembre.
D’ici le 8 décembre « au plus tard », les membres du gouvernement devront désinstaller WhatsApp, Signal et Telegram et les remplacer par la messagerie sécurisée Olvid. « Les principales applications de messagerie instantanée grand public occupent une place grandissante dans nos communications du quotidien », a constaté Élisabeth Borne dans sa circulaire, ajoutant que ces « outils numériques ne sont pas dénués de failles de sécurité ».
Une « vraie prise de conscience en matière de cybersécurité »
La Première ministre a affirmé que les applications telles que WhatsApp, Signal ou Telegram « ne permettent ainsi pas d’assurer la sécurité des conversations et des informations partagées par leur intermédiaire », contrairement à Olvid. Cette messagerie sécurisée, pensée par deux experts français en cybersécurité, se présente comme « l’app de messagerie instantanée la plus sécurisée au monde » grâce à un annuaire décentralisé et un chiffrement des messages de bout en bout.
Certifiée par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, elle ne collecte aucune donnée personnelle. Contrairement aux autres applications du même style, Olvid ne nécessite pas d’enregistrer un numéro de téléphone pour utiliser la messagerie. Élisabeth Borne a prôné dans sa circulaire une « avancée vers une plus grande souveraineté technologique française » qui résulte d’une « vraie prise de conscience en matière de cybersécurité » de la part du gouvernement.