Financement de la Sécurité sociale : l’État ne touchera pas aux retraites complémentaires Agirc-Arrco

Valeurs Actuelles

Quelques heures avant l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024, qui doit débuter, mardi 24 octobre, à 17 heures à l’Assemblée nationale, franceinfo a appris que l’État ne ponctionnera finalement pas les retraites complémentaires Agirc-Arrco.

Le gouvernement souhaitait prélever 1 à 3 milliards d’euros dans les excédents de l’Agirc-Arrco d’ici 2030 dans le but d’équilibrer les comptes du régime général de retraite. Une décision qui avait fait grincer des dents tous les syndicats, CFDT et CGT en tête, ainsi que plusieurs partis politiques, comme le RN, LR ou encore le PS, dénonçant une injustice. Finalement, Élisabeth Borne, qui craignait de voir apparaître une motion de censure, a décidé de trouver une autre solution pour tenir les comptes.

Trouver des solutions pour réduire le trou de la Sécurité sociale

Selon les informations de nos confrères, l’exécutif a également renoncé à augmenter les franchises médicales. À l’origine, le gouvernement souhaitait faire passer de 50 centimes à un euro le reste à charge pour le patient sur les boîtes de médicaments, et d’un euro à deux euros celui sur la consultation médicale. L’objectif était ainsi de faire économiser 800 millions d’euros à l’Assurance maladie. Mais face aux nombreuses critiques, le gouvernement a finalement décidé de faire marche arrière.

Avec ces propositions, l’État tente désespérément de trouver jusqu’à un milliard d’euros d’ici 2027 pour équilibrer son budget. L’exécutif doit aujourd’hui mettre en place des solutions pour réduire le trou de la Sécurité sociale et éviter que le déficit ne dérape au-delà des 11 milliards d’euros l’an prochain.