À l’occasion du conseil national du Parti socialiste, le Premier secrétaire du parti, Olivier Faure, a obtenu le vote d’un « moratoire » pour prendre ses distances avec la Nupes.

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« Nous n’avons pas signé pour la bordélisation permanente. Nous sommes là pour gouverner et transformer. » Si la Nupes continue d’exister, elle n’en reste pas moins mal en point. À l’occasion du conseil national du Parti socialiste, mardi 17 octobre, Olivier Faure a obtenu le vote d’un « moratoire » sur la participation de son parti aux travaux de la Nupes, rapporte Le Parisien.

Si le premier secrétaire du PS a pris cette initiative, c’est à cause des récentes prises de positions de La France insoumise et, plus particulièrement, de son leader, Jean-Luc Mélenchon, quant aux attaques du Hamas sur Israël. Le parti de gauche a, à plusieurs reprises, refusé de qualifier de « terroriste » cette offensive. « Cette suite de fautes est devenue insupportable », a ainsi dénoncé Olivier Faure.

« Je ne demande pas moins d’union. Mais pas l’union à n’importe quelles conditions »

Le patron du PS n’a pas hésité à rappeler aux membres du conseil national les récentes polémiques qui ont secoué la Nupes ces derniers mois, comme l’affaire Quatennens ou encore la prise de position du parti lors des émeutes qui ont suivi la mort du jeune Nahel. « Nous n’avons pas signé pour la bordélisation permanente. Nous sommes là pour gouverner et transformer », a fustigé Olivier Faure, accusant Jean-Luc Mélenchon de « conflictualiser à tout bout de champ ».

Le « moratoire » porté par Olivier Faure, qui acte une claire prise de distance avec la Nupes, a été validé à plus de 54 % par les membres du conseil national. « Je ne demande pas moins d’union, je demande plus d’union. Mais pas l’union à n’importe quelles conditions », a tout de même nuancé Olivier Faure.

En réponse à cette décision, Jean-Luc Mélenchon a accusé le député en Seine-et-Marne de « rompre avec la Nupes pour fait personnel ». La présidente des insoumis à l’Assemblée, Mathilde Panot, s’est dite quant à elle « consternée » et a dénoncé l’utilisation d’un « prétexte » pour briser l’union.