Dans une tribune partagée jeudi 5 octobre, la présidente du Rassemblement nationale a appelé à bloquer le prélèvement de un à trois milliards d'euros à l’Agirc-Arrco.
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« Ce pillage est non seulement illégitime, mais aussi déraisonnable. » Dans une lettre ouverte adressée aux différentes oppositions à l’Assemblée nationale, relayée jeudi 5 octobre par Le Figaro, Marine Le Pen a appelé à bloquer le gouvernement dans sa volonté de prélever 1 à 3 milliards d’euros dans les excédents de l’Agirc-Arrco, régime des retraites complémentaires.
En effet, le gouvernement réclame 1 à 3 milliards annuels à l’Agirc-Arrco d’ici 2030. Il a d’abord justifié ce prélèvement comme une participation au relèvement des petites pensions prévu par sa réforme des retraites, puis comme un devoir de « solidarité » en vue d’un « retour à l’équilibre » global.
« Le gouvernement entend combler son erreur »
« Ce pillage est non seulement illégitime, mais aussi déraisonnable », a ainsi dénoncé Marine Le Pen. « Prélever 1 milliard à 3 milliards d’euros au profit de l’État déséquilibrerait durablement l’Agirc-Arrco sans tenir compte des règles prudentielles qui doivent s’imposer à sa gestion », a poursuivi la présidente du Rassemblement national.
En prélevant l’Agirc-Arrco, « le gouvernement entend combler son erreur » après la réforme des retraites, a-t-elle assuré, appelant ainsi les parlementaires à « dépasser les clivages partisans pour défendre l’intérêt général et à former une opposition déterminée à tout prélèvement sur les réserves de l’Agirc-Arrco ». L’Agirc-Arrco verse chaque année près de 90 milliards d’euros à 13 millions de retraités. Cette part complémentaire représente entre 20 % et 60 % de la pension totale en fonction des personnes.