Mercredi 27 septembre sera présenté par le ministre de l'Éducation un plan interministériel pour lutter contre le harcèlement scolaire. Un couvre-feu numérique et une interdiction des réseaux sociaux avant 15 ans pourraient voir le jour.

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Endiguer le harcèlement scolaire. C’est l’objectif que s’est fixé le gouvernement après les événements dramatiques de ces derniers mois. Gabriel Attal présentera mercredi 27 septembre un plan interministériel, révèle le Figaro. « Nous avons des pistes de travail issues d’une réunion que j’ai eue avec des parlementaires, de la majorité à l’opposition », a expliqué Gabriel Attal au Figaro. Le ministre souhaite prendre en main la question du cyberharcèlement. « Les réseaux sociaux, ça ne peut pas être une jungle, une cour de récréation sans adulte pour surveiller », a-t-il souligné. Il est possible que le smartphone soit supprimé « dans les cas de situation de harcèlement grave » ainsi que « le bannissement des réseaux sociaux ».


Un couvre-feu numérique pour lutter contre le harcèlement

Le plan interministériel viserait à interdire l’inscription des jeunes de moins de 15 ans sur les réseaux sociaux sans accord parental. « Cette mesure passerait par l’utilisation du fichier EduConnect, le compte qui permet de se connecter à la plate-forme numérique de l’Éducation nationale et qui est déjà utilisé aujourd’hui pour attester de son âge et recevoir le virement du Pass culture », fait savoir l’hôtel de Rochechouart.

Cette mesure devrait être couplée à un « couvre-feu numérique » « qui prohiberait par exemple de 18 heures à 8 heures du matin l’usage des réseaux sociaux », détaille le ministère de l’Education nationale au quotidien. En cas de violation du couvre-feu, le juge « pourra en tenir compte et prononcer un bannissement ». « Ces informations doivent aussi être données à ses parents. Ce sera à eux de surveiller leur enfant pour qu’il respecte cette interdiction ».

L’exécutif souhaite créer des brigades anti-harcèlement qui seront mises en place dans chaque académie. Constituées de fonctionnaires de l’Éducation nationale (inspecteurs, psychologues…), ces brigades auront pour objectif de lutter contre ce phénomène qui touche de nombreux établissements.