L’armée azerbaïdjanaise a lancé mardi 19 septembre une offensive au Nagorny-Karabakh, trois ans après la précédente guerre, demandant la reddition de son adversaire arménien dans cette région disputée depuis des décennies.
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L’Azerbaïdjan a lancé le mardi 19 septembre une offensive militaire au Nagorny-Karabakh, demandant la reddition de son adversaire arménien dans cette région disputée depuis des décennies avec l’Arménie, indique Le Point le même jour. Les autorités azerbaïdjanaises ont demandé aux troupes de ce territoire sécessionniste d’Azerbaïdjan, majoritairement peuplé d’Arméniens, de déposer les armes pour entamer des négociations.
Selon un bilan fourni par les séparatistes, les combats ont fait au moins 26 morts, dont 2 civils, et la population de 6 localités a été évacuée. Les séparatistes affirment que plusieurs villes du Nagorny-Karabakh, dont sa capitale Stepanakert, sont visées par des tirs intensifs. Les affrontements ont lieu sur toute la ligne de contact, et les Azerbaïdjanais utilisent l’artillerie, des roquettes, des drones d’attaque et des avions.
L’Arménie a appelé à un cessez-le-feu immédiat et a exigé l’intervention de la Russie, garante d’un cessez-le-feu datant de 2020 avec des forces de la paix sur le terrain. Le conflit de 2020 avait conduit à une défaite militaire de l’Arménie, qui avait dû céder à l’Azerbaïdjan des zones dans et autour du Nagorny-Karabakh.
L’Arménie dénonce une tentative de « nettoyage ethnique »
L’Arménie, qui a dénoncé une « agression de grande ampleur » à des fins de « nettoyage ethnique », a accusé les Azerbaïdjanais de vouloir l’entraîner dans les hostilités. Des manifestations ont eu lieu en Arménie, où des heurts ont opposé des manifestants réclamant la démission du Premier ministre aux forces de l’ordre. Les services de sécurité arméniens ont averti d’un risque de troubles généralisés.
La Russie a déclaré être « préoccupée » et a appelé à un « retour à la table des négociations », tandis que la Turquie a soutenu les mesures « légitimes » de l’Azerbaïdjan pour défendre son intégrité territoriale. Les États-Unis et la France ont condamné l’offensive azerbaïdjanaise et ont appelé à un cessez-le-feu immédiat.