Le coordinateur de La France insoumise s’est insurgé contre l’interdiction de l’abaya à l’école, estimant que les femmes doivent pouvoir s'habiller “comme elles le souhaitent” aussi bien en France qu’en Iran.
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La gauche est vent debout contre l’interdiction de l’abaya à l’école. C’est donc le cas de Manuel Bompard. Le coordinateur de La France insoumise (LFI) était invité à réagir sur le plateau de CNews-Europe 1 ce mercredi 6 septembre. Deux jours après la rentrée scolaire, il s’est insurgé contre la « police du vêtement » en faisant un surprenant parallèle avec l’Iran. « Je dénonce la police du vêtement en Iran et je dénonce la police du vêtement partout (…) parce que les femmes en Iran, elles doivent avoir la possibilité de s’habiller comme elles le souhaitent mais en France aussi », a déclaré le député LFI. Pour rappel, les Iraniennes sont notamment obligées, par la République islamique d’Iran, de porter le voile. Celles qui refusent peuvent être arrêtées par la police des mœurs, et risquent des peines de prison.
« L’abaya n’est pas un signe religieux »
Du côté de la France, Manuel Bompard a toutefois défendu l’application de la loi de 2004 interdisant le port de signes religieux ostensibles dans les écoles. Mais d’après lui, « l’abaya n’est pas un signe religieux ». L’Insoumis a estimé sur CNews-Europe 1 qu’il ne fallait pas « rentrer dans une logique de réglementation des tenues acceptables qui, comme par hasard, concernent toujours d’ailleurs le corps des femmes et là en l’occurrence des jeunes femmes ».
Vers « des situations de discrimination » ?
Le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, a interdit le port de cette longue robe traditionnelle à l’école dès la rentrée. Lundi 4 septembre, 298 élèves se sont présentées devant leur établissement scolaire vêtues d’une abaya, et 67 d’entre elles ont refusé de la retirer malgré un dialogue avec les personnels de l’école. « Cette décision ouvre la voie à des situations de discrimination en raison d’une pratique religieuse, donc de l’islamophobie », a encore jugé Manuel Bompard.