La fin est arrivée. Le long parcours entre le Real Madrid et son entraîneur légendaire Carlo Ancelotti s’est terminé de manière inévitable après la défaite dramatique du club 4-3 face à son éternel rival, le FC Barcelone, lors d’un Clasico complètement fou.

Avec cette défaite, les géants espagnols concluent l’une de leurs pires saisons de mémoire récente — si ce n’est la pire. Le Real Madrid, club considéré comme le plus emblématique, le plus puissant et le plus titré du football mondial, termine la saison sans le moindre titre. Éliminé par Arsenal en quarts de finale de la Ligue des champions — une compétition qu’il a remportée à 15 reprises — le club vient aussi de dire adieu à ses dernières chances mathématiques de remporter la Liga après cette nouvelle défaite face à Barcelone.

Ce quatrième revers consécutif face aux Catalans cette saison a provoqué une vague de colère parmi les supporters madrilènes, nombreux à réclamer le départ immédiat d’Ancelotti. Jamais dans l’histoire du club le Real Madrid n’avait perdu quatre fois d’affilée contre le Barça en une seule saison. Et pour enfoncer le clou, l’équipe d’Ancelotti a encaissé pas moins de 16 buts face à Barcelone cette saison — une autre première historique et peu glorieuse.

Le journal madrilène Marca a résumé l’état d’esprit général avec une couverture poignante : un seul mot en une, « Honte », illustrant parfaitement la débâcle. La saison du Real s’achève donc dans la déception totale : élimination en Ligue des champions, défaite en finale de la Coupe du Roi, et perte de toute possibilité de concurrencer le Barça pour le titre en Liga, à seulement trois journées de la fin.

Carlo Ancelotti semble désormais définitivement hors des murs de la Maison Blanche. L’entraîneur italien de 65 ans a lui-même admis que la faiblesse défensive de son équipe avait été le point noir de la saison. Une aventure exceptionnelle s’achève donc entre lui et le Real Madrid.

Ancelotti est considéré comme l’un des plus grands entraîneurs de l’histoire du football. Il est le seul à avoir remporté cinq Ligues des champions, à avoir disputé six finales, et à avoir soulevé tous les trophées européens en tant qu’entraîneur. Il détient aussi le record du nombre de titres en Coupe du monde des clubs avec trois sacres.

Malgré ce palmarès impressionnant, la séparation avec le Real Madrid semble inévitable. Mais l’avenir s’annonce prometteur — et auriverde. Ancelotti est pressenti pour traverser l’Atlantique et prendre les rênes de la sélection brésilienne, un géant du football en quête de renaissance. Il aura pour mission de ramener la Seleção au sommet mondial, avec en ligne de mire la Coupe du monde 2026, où le Brésil espère à nouveau jouer les premiers rôles.

Sa prise de fonction est attendue pour le mois de juin prochain, et son salaire pourrait atteindre jusqu’à 11 millions de dollars par an, hors primes, droits à l’image et partenariats commerciaux.

Ironie du sort, c’est le FC Barcelone — ennemi juré du Real Madrid — qui, en remportant brillamment ce Clasico, a mis fin aux derniers espoirs du club et scellé le sort d’Ancelotti. Le chemin est désormais tout tracé pour une rencontre historique entre l’entraîneur le plus titré du monde et la sélection nationale la plus sacrée de l’histoire du football mondial.