Ce lundi s’ouvre le procès du « violeur de Tinder ». Salim Berrada est accusé d’avoir violé ou agressé sexuellement 17 femmes, il encourt jusqu'à vingt ans de prison.
17 femmes. C’est le nombre de victimes qu’aurait fait Salim Berrada, alias « le violeur de Tinder ». Le procès de cet homme de 38 ans s’ouvre ce lundi 18 mars devant la cour criminelle de Paris et jusqu’au 29 mars, rapporte BFMTV. Il lui est reproché d’avoir violé ou agressé sexuellement ces femmes entre 2014 et 2016. Il encourt jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle. Cependant, l’accusé nie formellement les faits qui lui sont reprochés.
« Sa sexualité n’est qu’un outil pour arriver à ses fins »
Les victimes racontent que Salim Berrada avait chaque fois le même mode opératoire. Il faisait semblant d’organiser un shooting photo dans son studio accompagné d’alcool, souvent du vin ou des « shots » de tequila, et d’une drogue (de la MDMA et des antihistaminiques ont été retrouvés dans les cheveux de la moitié des plaignantes) dans l’objectif d’abuser des femmes. L’accusé se justifie en expliquant devant le magistrat que si la victime accepte un verre, c’est qu’elle est ouverte à aller plus loin. « Cette conception selon laquelle une jeune femme qui accepterait de boire consentirait de ce fait à des actes de nature sexuelle ne peut que laisser perplexe », explique la juge d’instruction.
Salim Berrada a « mis en œuvre une forme d’industrialisation du processus de rencontres », détaille la juge d’instruction dans son ordonnance de mise en accusation. De son côté, la psychologue analyse que « sa sexualité n’est qu’un outil pour arriver à ses fins car son addiction consiste plutôt à séduire l’autre pour pouvoir le rejeter et le maltraiter ensuite, l’autre devenant alors le réceptacle du dégoût qu’il a de sa propre addiction ».