Le burger peut sembler n’être qu’un simple sandwich que l’on dévore en quelques minutes, mais derrière ce disque de viande gras pris en sandwich entre deux tranches de pain se cache une histoire qui s’étend sur des siècles, entre guerres, migrations, révolutions industrielles, jusqu’à devenir un empire alimentaire transcontinental.

Des terres ancestrales des Mongols aux rues de New York, des chariots de vendeurs ambulants aux menus des restaurants chics, le « burger » est devenu un symbole de la mondialisation et de la culture alimentaire moderne.

On pense que les premières formes de burger ont vu le jour dans les steppes d’Asie centrale avec les armées mongoles menées par Gengis Khan, fondateur de l’Empire mongol. Les guerriers consommaient de la viande de cheval crue et hachée, placée sous leurs selles pendant les trajets afin de l’attendrir. Lorsque les Tatars atteignirent l’Europe de l’Est, ils y apportèrent cette « nourriture pratique », ce qui mena plus tard à la création du plat appelé « steak tartare » en Allemagne.

Au XIXe siècle, de nombreux Allemands émigrèrent de Hambourg vers les États-Unis, apportant avec eux leur « steak de Hambourg », une viande hachée et frite, qui fut servie pour la première fois comme « Hamburg steak » dans le port de New York aux passagers des navires.

Mais les Américains n’en restèrent pas là : la viande fut rapidement placée entre deux tranches de pain pour en faciliter la consommation dans les rues. Ainsi naquit ce que l’on peut appeler le « burger » moderne.

Au début du XXe siècle, le burger révolutionna les menus des restaurants, des foires et des festivals aux États-Unis. Avec l’essor de l’industrie automobile, apparurent les restaurants « drive-in », avec service à la voiture, rendant le burger idéal pour la restauration rapide.

En 1948, les frères Richard et Maurice McDonald réinventèrent le service du burger grâce à un système de production en ligne rapide. Mais c’est le commercial Ray Kroc qui transforma l’idée en un empire mondial, avec des milliers de franchises, des méthodes uniformisées et un marketing inégalé.

McDonald’s n’a pas seulement vendu un sandwich, il a exporté un mode de vie à l’américaine, au point que certains pays ont vu en lui un symbole de l’invasion culturelle américaine.

Dans de nombreuses régions, le burger a d’abord suscité une résistance culturelle en tant qu’intrus dans les cuisines locales. Mais peu à peu, les populations se sont adaptées, produisant leurs propres versions locales du burger.

Avec la montée de la conscience écologique et de la santé, une nouvelle génération de burgers a envahi le marché : les « burgers végétaux », faits à partir de protéines de pois ou de soja, imitant le goût de la viande. Cette évolution a bouleversé les habitudes, et l’idée du burger végétal a été adoptée par de grandes chaînes pour proposer des repas sains et rapides.