Le gouvernement argentin a annoncé la fermeture de l’agence de presse publique Télam ainsi que le licenciement de 700 salariés. Cette décision n’a « rien à voir avec la liberté d’expression ou la liberté de la presse ou toute autre question qui va à l’encontre des fondements de la démocratie », assure le porte-parole de la présidence.
L’Argentine poursuit sa réforme libérale. Lundi 4 mars, le nouveau président Javier Milei a annoncé la fermeture de l’agence de presse publique Télam ainsi que le licenciement de 700 salariés, rapporte Sud Ouest. Vendredi dernier, il justifiait sa décision devant le Parlement en expliquant que l’agence de presse avait été « utilisée durant les dernières décennies comme une agence de propagande kirchneriste », en référence à l’ancienne présidente péroniste (centre-gauche) Cristina Kirchner.
Cette décision n’a « rien à voir avec la liberté de la presse »
Cette mesure n’est pas une surprise car Javier Milei avait déjà fait savoir courant février qu’il comptait « modifier la structure organique et fonctionnelle » de tous les médias publics du pays. Le président argentin avait également accusé ces médias de « propagande ». Cette décision n’a « rien à voir avec la liberté d’expression ou la liberté de la presse ou toute autre question qui va à l’encontre des fondements de la démocratie », assure le porte-parole de la présidence. « Ce qui se passe n’est ni plus ni moins que ce que le président a promis lors de sa campagne », a-t-il expliqué en s’appuyant sur les 23 millions de dollars de déficit de Télam. Il a affirmé que « cette semaine, nous connaîtrons le plan que le gouvernement élabore pour la fermeture de Télam et le sort de chacun des employés ».