Lors de son passage sur France 5 lundi soir, la députée de La France insoumise de Seine-Saint-Denis a répondu à l'ancien candidat à la présidentielle, critiquant son comportement qui, selon elle, « n'est pas à la hauteur des enjeux de la campagne des élections européennes ».

Valeurs Actuelles

Clémentine Autain, déterminée à riposter, a été accusée de « sabotage » par Jean-Luc Mélenchon à l’approche des élections européennes, après une interview critique sur la stratégie conflictuelle de La France insoumise. Invitée de C à vous sur France 5 ce lundi soir, la députée LFI de Seine-Saint-Denis a préféré répondre avec ironie : « Les propos rapportés dans L’Obs ne relèvent pas du sabotage pour la campagne des européennes… » Elle a aussi voulu « discuter d’autre chose que de proposer son exclusion de La France insoumise par Jean-Luc Mélenchon ». Clémentine Autain a critiqué les « comportements d’exclusion » de son ancien collègue de Marseille, dénonçant son refus de débattre sur la stratégie et la tactique de LFI.

L’article de L’Obs révélait il y a deux semaines un message de l’ancien candidat à la présidentielle sur le groupe Telegram des députés insoumis, où il déclarait que « les coups dans le dos en période de campagne électorale ne sont pas acceptables ». Il a ensuite adressé une mise en garde à Clémentine Autain, lui suggérant que « partir serait mieux, plus honnête, plus respectueux humainement. Donc hors de portée ». Quelques jours auparavant, Clémentine Autain avait critiqué la gestion de LFI au cours de l’année écoulée, estimant que « le profil de La France insoumise depuis un an n’a pas permis d’engranger des forces et nous a coûté ». Cette passe d’armes entre Clémentine Autain et Jean-Luc Mélenchon n’est pas une surprise, car les tensions existent depuis des années, sur le plan tant politique que personnel.

Un appel au rassemblement

« Si on veut faire un score, le meilleur, derrière Manon Aubry (la tête de liste LFI), le mieux, c’est de rassembler La France insoumise et d’essayer de ne pas s’aliéner à l’extérieur des franges qui pourraient nous être acquises », a voulu rappeler la députée de Seine-Saint-Denis. Il est à rappeler que le parti actuellement dirigé par Manuel Bompard est évalué entre 7 et 8 % d’intentions de vote dans les enquêtes d’opinion. Ce score marque un décrochage par rapport à celui de la présidentielle, où Jean-Luc Mélenchon avait obtenu 21,95 % des voix.

En face, le Rassemblement national continue de dominer les sondages, avec la liste menée par Jordan Bardella atteignant 28 % des intentions de vote. Cela représenterait une avance de 10 points par rapport au camp de la majorité présidentielle, qui se maintiendrait entre 18 et 19 %.