Lors de l’hommage rendu à Robert Badinter, le président de la République a demandé que l’ancien garde des Sceaux entre au Panthéon « aux côtés de ceux qui ont tant fait pour le progrès humain et pour la France ».
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« Robert Badinter sera pour toujours l’avocat de l’abolition de la peine de mort. » Sur la place Vendôme à Paris, ce mercredi 14 février, Emmanuel Macron a présidé l’hommage rendu à l’ancien garde des Sceaux, mort à l’âge de 95 ans vendredi dernier. Lors de son discours, le chef de l’Etat a demandé la panthéonisation de Robert Badinter : « Votre nom devra s’inscrire aux côtés de ceux qui ont tant fait pour le progrès humain et pour la France, ils vous attendent au Panthéon. »
Un « jeune homme hanté par la mort »
Dans son éloge funèbre, Emmanuel Macron a fait référence au combat de Robert Badinter pour l’abolition de la peine de mort, dont il sera « toujours l’avocat ». Le président de la République est également revenu sur l’enfance de l’ex-ministre, dont le père a été déporté le 9 février 1943 et mort dans le camp de Sobibor, en Pologne. Cette histoire a formé un « jeune homme hanté par la mort », selon Emmanuel Macron. Il a également cité les autres batailles de Robert Badinter pour dépénaliser l’homosexualité et mettre fin aux tribunaux d’exception.
Sans citer quelqu’un en particulier, le Président a aussi pointé l’opposition, évoquant des « vieux adversaires » des « idéaux » de Robert Badinter. Emmanuel Macron a alors fait « le serment d’être fidèle à votre enseignement et votre engagement », a-t-il enfin promis en s’adressant au défunt.