Gérald Darmanin prévoit de réformer le droit du sol à Mayotte pour faire face à l’immigration venue des Comores. Il souhaite poser comme condition d'acquisition de la nationalité française que « les deux parents [soient] français ou réguliers, et que ce soit plus d'un an avant la naissance ».

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Gérald Darmanin souhaite imposer la fermeté. Jeudi 1er février, le ministre de l’Intérieur a annoncé vouloir durcir le droit du sol à Mayotte. Pour cela, il juge nécessaire de modifier la Constitution. Cette prise de position fait suite à des blocages menés par des habitants dénonçant l’insécurité et l’immigration depuis plus d’une semaine, rapporte BFMTV. Face à la violence qui touche ce territoire d’outre-mer, Gérald Darmanin met en avant le doublement du nombre de policiers et de gendarmes sur l’archipel, mais assure que « le problème de fond est qu’il faut changer le droit à Mayotte« .

« Les deux parents doivent être français ou réguliers »

Cette réforme du droit du sol avait déjà été entamée par la loi asile et immigration de 2018. Actuellement, et contrairement au territoire métropolitain, il est demandé à  l’un des deux parents ait, au jour de la naissance de l’enfant, été présent de manière régulière sur le territoire national depuis plus de trois mois. « Notre volonté est de faire en sorte que les deux parents doivent être français ou réguliers, et que ce soit plus d’un an avant votre naissance », a conclu le ministre de l’Intérieur.

Le ministre rappelle que ce changement constitutionnel « imaginé par le président de la République » est indépendant du projet de loi sur Mayotte annoncé mardi par le Premier ministre Gabriel Attal, qui concerne « plein d’autres questions, économiques, sociales, environnementales et de transport parce qu’il faut par ailleurs développer Mayotte ».