Le président du Sénat a estimé qu’il n’était pas nécessaire d’inscrire l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution car elle ne serait « pas menacée ».
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« Si l’IVG était menacée, je me battrais pour qu’elle soit maintenue. » Gérard Larcher n’a pas jugé indispensable d’inscrire l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution. Comme promis par Emmanuel Macron, son inscription dans la Constitution doit être débattue à l’Assemblée nationale ce mercredi 24 janvier, puis examinée au Sénat en vue d’une possible adoption en mars. Mais la majorité sénatoriale de droite ne semble pas encline à un tel vote. Ce mardi 23 janvier, au micro de franceinfo, le président du Sénat Gérard Larcher l’a confirmé : « Je pense que l’IVG n’est pas menacée en France. »
Hausse des prix de l'électricité : "Ce n'est jamais le bon moment pour les associations et on est à 3000 milliards de dette, pointe Gérard Larcher, le président du Sénat alors que le tarif réglementé va passer de 8.6% à 9.8% le 1er février. pic.twitter.com/Ewx60tEiqf
— franceinfo (@franceinfo) January 23, 2024
Hausse des prix de l'électricité : "Ce n'est jamais le bon moment pour les associations et on est à 3000 milliards de dette, pointe Gérard Larcher, le président du Sénat alors que le tarif réglementé va passer de 8.6% à 9.8% le 1er février. pic.twitter.com/Ewx60tEiqf
— franceinfo (@franceinfo) January 23, 2024Respecter le « principe de la loi Veil »
Le ténor républicain a rappelé qu’un « certain nombre de décisions du Conseil constitutionnel garantit » déjà l’avortement dans le pays. « La Constitution n’est pas un catalogue de droits sociaux et sociétaux », a encore jugé Gérard Larcher sur franceinfo. Il a toutefois rappelé être « très favorable à l’IVG ». Le chef de la chambre haute du Parlement s’est également dit préoccupé par les « conditions dans lesquelles on la pratique », rappelant que « 130 centres » pratiquant l’avortement ont été fermés « en plus de dix ans ».
L’IVG a été remis en cause à plusieurs reprises dans le monde, notamment aux Etats-Unis. De quoi pousser le gouvernement à vouloir l’inscrire dans la Constitution pour garantir pleinement ce droit. Gérard Larcher a toutefois justifié sa position par son souhait de respecter le « principe de la loi Veil, notamment sur les délais de l’IVG » : « C’est d’abord le droit des femmes qui est préservé, et ensuite, après un certain délai, c’est le droit de l’enfant et le droit de l’enfant à naître. » Un « équilibre » qu’il ne faudrait « pas bouleverser », a-t-il enfin plaidé sur franceinfo.