Le chef des Républicains a abordé pour la première fois la composition de la nouvelle équipe gouvernementale, soulignant que ses nouveaux membres penchent plus à droite que leurs prédécesseurs. Il a insisté sur la nécessité de « clarté » et de « cohérence » dans la vie politique.
Valeurs Actuelles
Éric Ciotti n’avait pas encore exprimé son opinion sur la récente composition de l’équipe gouvernementale de Gabriel Attal. Ce nouveau gouvernement, marqué par l’arrivée de l’ancienne garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy Rachida Dati au ministère de la Culture et de Catherine Vautrin au Travail, tend à pencher davantage vers la droite que le précédent gouvernement dirigé par Élisabeth Borne. Lors de son passage au journal télévisé de 20 heures sur TF1 lundi soir, le député LR des Alpes-Maritimes a vivement critiqué le choix de recruter l’ancienne présidente du Conseil national des Républicains.
« La politique, ce n’est pas la Star Academy. Ce n’est pas on rentre, on sort, on peut épouser toutes les thèses, toutes les convictions… » Éric Ciotti a ainsi adressé un message à ses cadres « Macron-compatibles », les encourageant à adopter des principes de « clarté » et de « cohérence ». Il a souligné que cette démarche était essentielle pour éviter la désorientation de leurs électeurs. Le député LR des Alpes-Maritimes a rappelé que leur mandat était basé sur une opposition constructive, visant à défendre des convictions et des valeurs. Avant d’insister sur l’incompatibilité d’être membre des Républicains tout en participant à un gouvernement contre lequel ils s’opposent en raison de son bilan jugé insatisfaisant.
« Les Républicains ne sont pas dans l’opposition systématique »
Après son exclusion des Républicains, la maire du 7e arrondissement de Paris a exprimé ses griefs envers son ancien parti dimanche. Rachida Dati auprès du Parisien a rétorqué que bien qu’on puisse la chasser d’un parti, on ne peut pas « la priver de ses valeurs » . Bien qu’Éric Ciotti ait adopté une position ferme lors de son intervention lundi soir, il a également partagé que le départ de Rachida Dati l’avait « touché » personnellement, tout en reconnaissant que cela avait eu un impact sur l’ensemble des membres des Républicains.
Concernant la position à adopter face au discours de politique générale de Gabriel Attal, dans l’éventualité où le Premier ministre solliciterait un vote à l’Assemblée nationale, le chef de file des Républicains a déclaré qu’il ne voterait, «ni confiance ni censure à ce stade ». Un moyen pour lui de rappeler que son parti n’est pas « dans l’opposition systématique contrairement à d’autres. »