La visite du Pape Léon XIV au Liban a été à la hauteur des attentes : un moment historique appelant les Libanais à dépasser leurs divisions internes et à saisir la promesse de paix. Cette visite a produit des résultats concrets et immédiats et a ouvert la voie à de futurs efforts de paix.
Le Pape est arrivé avec une mission essentielle, suscitant l’attention des Libanais autant que celle de la communauté internationale. Il est venu porter un message de paix, s’adressant même à ceux qui doutent ou résistent. Il a voulu renforcer la foi des chrétiens et soutenir le modèle de coexistence propre au Liban.
Sur le plan politique et diplomatique, la visite a servi de plateforme unificatrice pour les différentes confessions, défiant directement les responsables politiques et religieux, et ouvrant des canaux informels de pourparlers de paix. Sur le plan symbolique, elle a mobilisé un large élan populaire en faveur de la paix, renforcé la légitimité du modèle libanais de coexistence, et mis en lumière le résultat des blessures nationales comme l’explosion au port de Beyrouth.
Au niveau social, elle a donné plus de poids aux jeunes et à la société civile, tout en apportant un soutien vital à la communauté chrétienne, qui voit s’envoler au fil du temps qui passe, une partie de sa jeunesse la plus prometteuse, à la recherche de sécurité et d’opportunités qui restent réservées à une minorité privilégiée.
L’impact de cette visite sur la paix au Liban est multiple et ouvre une perspective d’avenir pleine d’espoir. L’attention mondiale et le poids moral qu’elle a apportés constituent un « bouclier » qui rend politiquement coûteuses les tentatives de ceux qui voudraient raviver les tensions.
En s’adressant directement aux jeunes, le Pape a renforcé les groupes locaux qui sont en faveur de la paix et non en faveur des divisions sectaires, créant ainsi une pression sociale sur les dirigeants politiques. Notons aussi qu’il a évoqué des discussions avec des leaders internationaux sur la paix au Liban, signe de la volonté du Vatican d’utiliser son influence pour faciliter une diplomatie indirecte, essentielle face à l’impasse des canaux officiels.
Même si la visite n’a pas abordé les questions politiques fondamentales à l’origine du conflit — notamment les armes du « Hezbollah » ou la mise en œuvre des accords passés — et malgré le retour rapide de l’activité des drones israéliens, l’esprit d’unité et d’hospitalité qui a prévalu pendant la visite a offert une image d’espoir pour l’avenir du Liban.
La visite du Pape Léon XIV a été un véritable modèle de diplomatie douce et pastorale, réussissant à redéfinir l’image mondiale du Liban, passé d’un État en déclin à une société résiliente, et offrant un puissant pôle de rassemblement national en faveur de la paix.
Sa force réelle réside dans sa capacité à transformer le cadre des efforts de paix, en donnant du pouvoir à la société civile, en facilitant la diplomatie discrète loin des troubles, et en rappelant au monde le coût humain de l’inaction.
Le véritable défi maintenant est que les élites politiques libanaises et la communauté internationale saisissent cette opportunité et transforment cet élan moral en compromis politiques difficiles mais nécessaires à une stabilité durable.
Cette visite signe le début d’un mouvement international et arabe finement coordonné en faveur du Liban, doublé d’une dynamique interne vers des réformes politiques et vers la reconstruction.
Cette dynamique s’inscrit dans l’effort mondial plus vaste visant à mettre fin aux guerres en Ukraine et à Gaza, et à transformer la réalité libanaise. Cet effort est porté régionalement par l’Égypte, le Qatar et Oman, et internationalement par les États-Unis et la France. Son but est de « nettoyer » le Sud du Liban des partisans et des armes du « Hezbollah » , rendant leur usage impossible plutôt que de demander simplement leur désarmement.
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